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Après avoir ravagé le p'tit déj' de l'hôtel, v'là que je me suis mise en route afin de rejoindre les autres. Ils étaient partis 45 minutes avant moi vu qu'ils devaient enfiler leur combinaison de poisson (sauf Delphine qui s'est retrouvée avec la fermeture-éclair dans la main et a donc du nager en mayo de bain dans une mer à 15 C°).
On nous avait ouvert un groupe sur What's App pour nous donner des informations pratiques (et sérieuses !).
Atta, tu vois mal, j'te zoome sur les serre-lacets...
C'est Narouma, une lectrice de mon blog, qui m'a envoyé ça. J'étais très émotionnée tu sais...
Ça se fait sur-mesure, si tu veux la même chose, ça se fabrique ICI ou ICI (ou sinon tu écris à la dame - kirstie256 AT gmail POINT com - en lui disant ce que tu veux qu'elle grave. Elle te jugera pas, elle est Irlandaise et ne comprend pas le français).
Fessier moulé dans le potiron de la tri-fonctions, je me suis élancée sur la Croisette pour 3 p'tits km jusqu'à la ligne de départ.
Fallait absolument que j'arrive pour le départ de la Natation. Je voulais voir ça en vrai... Et j'ai pas été déçue ! C'était impressionnant...
2100 nageurs, des bonnets de bain à perte de vue, et un hélicoptère pour surveiller toussa.
Fabuleux à regarder !
Crédit Photo @Frédéric Poirier
Crédit Photo @Frédéric Poirier
Avec Nadia, on s'est positionnées dans la zone de transition afin d'attendre que Charles termine.
Charles c'est un Hulk aquatique. Les 1km de nage, il a tranquillement plié ça en 17 minutes, en toute simplicité !
A son arrivée, cela-dit, il avait vraiment tout donné... Je l'ai vu devenir vert, puis, orange, puis blanc... Il a commencé à tituber. J'ai tenté de le retenir du mieux que je le pouvais en braillant : Loulou !!! Loulou reste-là !!!
Mais une grande barbaque comme ça : c'est lourd :) Surtout dans une combinaison de plongée toute mouillée.
On a mis Nadia sur le vélo et vogue la galère, j'avais plus qu'à attendre qu'elle revienne de ses 52km...
Je suis restée un peu dans la zone de transition, et Fred, le Monsieur des Vélos Lapierre m'a proposé d'aller boire un café sur la plage.
2 heures plus tard : l'averse.
Réfugiée sous un palmier, j'ai fini par me transformer en glaçon.
30 minutes après, avec Fred on a commencé à se dire que ne pas voir Nadia, ça puait un peu grave...
Bon, il a tout de même été d'accord avec moi quand au concept des "seins qui bloblottent passque des filles ne portent pas de brassières adaptées"... Vraiment, j'en remets une couche car j'en ai vu plein : ça fait MAL à voir... Quand les nichons tomberont jusqu'aux genoux, faudra pas se plaindre :)
Pis Fred a décidé d'aller récupérer ses vélos un par un (je voyais passer les autres qui avaient terminé et partaient pour la Course). J'ai même vu la blonde Géraldine repasser 2 fois à cause qu'elle s'était trompée de parcours !
La pluie tombait de plus en plus fort, je me suis résolue à demander l'asile sous la tente de transition. Puis, je me suis décidée à farfouiller dans le sac de Nadia : par chance, il y avait un gilet dedans (elle m'a dit ensuite que j'avais bien fait de me servir sans lui demander la permission).
Transformée en congère dans la tente, un Monsieur est venu taper sur moi au bout de 3h15 d'attente.
"Toc-toc le bloc de glace, Sonia c'est toi là-dessous ?"
Moi : Ouich...
"Nadia est tombée... Elle a été ramassée par les pompiers et emmenée aux urgences... C'est elle qui a la puce... Tu peux pas faire la course..."
Moi : Pardon ???
"Tu peux courir pour le plaisir si tu veux, mais tu ne seras pas classée..."
Moi : Euh... Je vais pas aller m'ambiancer sur la course en ne sachant pas ce qui est arrivé à ma copine...
Me v'là donc repartie au pas de course jusqu'à l'hôtel afin d'y déposer le sac de Nadia car un Monsieur devait passer le prendre afin de l'apporter à l’hôpital.
1 heure plus tard, j'ai donc appris que la Nadia avait glissé au km35, était tombée sur la tête et avait perdu connaissance pendant 20 minutes.
Elle ne se rappelait même plus du nom de l'hôtel, ou du fait qu'elle habitait à Paris, avec un mari et des gosses.
Nan.
La seule chose qu'elle a réussi à dire aux pompiers, c'est : Je suis avec Cyril de chez Polar.
A creuser les gars, à creuser...
Je peux te dire qu'on l'a bien charriée avec ça ensuite :)
Bon, le fait est qu'elle est pas rentrée avec nous en TGV le soir... Elle est restée à Cannes pour traumatisme crânien (après 2 scanners : rien de grave, juste les cervicales contusionnées et du repos à prendre).
Pendant ce temps-là, Fred cherchait son vélo... A 4 000 boules la bicyclette, il peut... Il a fini par retrouver son bébé à la Police Municipale, avec le guidon défoncé (elle a vraiment du se faire mal... Nadia, pas la bicyclette).
Les gens de chez Polar nous ont dit qu'ils nous en devaient une.
Nadia veut faire le Triathlon en entier l'année prochaine.
Moi j'ai décidé de m'aligner sur le 10km simple qui était en parallèle de l’événement :)
Comme je sais que tu apprécies, tentons donc de faire plaisir à mon lectorat avec une autre joulie photo…
Rho tu peux mater hein… Ya pas de honte. Crois-moi que le peu de filles qui étaient là, mariées ou pas mariées : on s’est pas gênées ! (le gars il a des jambes… couleur miel… C’est tout doré… Limite indécent car t'as envie de croquer dedans…). Et en plus : il est très gentil ! Pas le genre à se la jouer ou à avoir une haute opinion de lui-même. Nan nan, juste un mec simple et cool.
V’là que l’équipe a été habillée en tenue de poisson et que tout le monde est parti s’ébrouer joyeusement dans la Méditerranée.
Ensuite, nous avons assisté à la Conférence de Presse Polar, puis à la Conférence de Presse du Triathlon (ça c’était au Majestic). C’est là qu’on a rencontré David, Monsieur le Maire de Cannes qu’est un gars bien mais alors bien bien bien détendu, et qui nous a esspliqué qu’il aimait courir en slip (moi je juge pas, s’il est à l’aise dans son corps, c’est très bien).
C’est aussi là que j’ai retrouvé ma chérie Delphine de Oh My Tri (qu’était avec nous au Raid des Alizés). Delphine c’est une Hulk du Triathlon, un truc de malade. Figure-toi qu'elle a plié son vélo depuis Rouen, elle l’a porté avec ses p’tits bras musclés et elle a dormi sur lui dans un train-couchette (tous ces gens attachés à leur bicyclette, c'est fou non ?), juste pour pouvoir aller à Cannes (y en a qui sont motivés, j’te jure).
Bon, le souci c’est qu’elle savait pas remonter la bête (on peut pas être parfaite non plus hein !).
Après le déjeuner, on a eu quartier libre (pendant que d'autres réglaient leurs vélos prêtés par Lapierre, ce qui ne me concernait absolument pas...).
Crédit Photo @Frédéric Poirier
J’ai donc retrouvé un ami d’enfance qui vit à présent à Antibes.
C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’affronter mon destin, il fallait que je sois forte : je devais tenter de me battre à nouveau avec la sale affaire de la combinaison tri-fonctions.
Tu te rappelles ? C’est le vêtement que c’est pas facile à mettre passqu’il faut avoir fait des z’études super compliquées pour comprendre comment ça s’enfile.
Oui, souviens-toi : c’est bien la combinaison avec le revêtement potiron dans le dedans !
Enfin là, c’était un Schtroumpf puisque la sous-couche était bleue.
C’est Polar qui nous a offert la tenue complète de chez Zéro D (une qualité mes enfants…) : tri-fonctions avec laquelle tu peux nager/faire du vélo/courir + visière + une super veste. Etant donné que nous portions tous la même, c'était bien pratique pour nous reconnaître !
Les gars, je sais pas ce qui s’est passé… J’ai toujours pas compris…
Non seulement j’ai pu enfiler facilement la combi-potiron sans encombres…
Mais…
J’me suis tellement aimée dedans (ouais) que je voulais dormir avec (comme certaines personnes avec leur vélo...), mais ça nous aurait emmenés beaucoup trop loin cette histoire...
En fait, je crois que je ne vais tout simplement plus jamais l’enlever de toute ma vie. Ça va être d’un pratique au bureau...
J’ai eu une grande discussion métaphysique avec les Hulks de mon équipe : peut-on faire un Trail l’été en tri-fonctions ?
Ils ont dit : Nan, c’est juste si tu dois faire du vélo avant…
Je proteste ! Ya t’il une loi empêchant de courir avec le fessier moulé dans un potiron ??? Why ? Pourquoi ?
Ils ont rajouté : T’as qu’à faire un Run & Bike… Tu trouves une personne qui aime faire du vélo, tu cours à-côté en tri-fonctions, ni vue ni connue, personne ne va se douter que t’es pas montée sur la bicyclette !
Crédit Photo @moi-même
Sinon je voudrais en remettre une couche sur la Montre de Sport GPS Polar V800… C'est pas parce qu'on me l'a offerte que j'en dis du bien (tu me connais...). C'est juste qu'elle est : exceptionnelle.
Tu vois quand t’as un iPhone 4 et que tu veux bénéficier d’une plus grande technologie ? Qu’est-ce que tu fais ? Ben t’achètes l’iPhone 5.
Et quand tu possèdes l’iPhone 5 et que tu veux des fonctionnalités supérieures ? Ben faut que t’achètes l’iPhone 6…
Avec Polar, si tu prends un modèle actuel : la mise à jour fait que tu bénéficieras dans 10 ans de la même technologie (updatée qu’on dit). Ouais. C’est pas beau ça ? Le tout, bien évidemment, sans changer d’appareil. Moi j’dis que c’est bien.
Alors oui on y met plus, mais ça reste tout le temps à la pointe. Ya des fabricants qui devraient en prendre de la graine :)
Le soir nous avons eu le droit à un repas de sportif : des pâtes et du quinoa.
Le lendemain : rendez-vous à 6h45 du matin pour aller faire le Triathlon… Sans se douter de la journée riche en péripéties qui nous attendait…
Tellement émotionnée que je ne sais même pas par quel bout commencer ce billet. Je viens de vivre une expérience esseptionnelle. Ouais : vraiment.
Lorsque l'Agence Bernascom m'a demandé si je voulais faire partie d'une Team Polar pour le Triathlon de Cannes, j'ai relu le message pour comprendre (il me faut un certain temps pour que les informations montent dans mon cerveau, t'sais bien... La dimension parallèle, toussa).
Le Triathlon, je sais ce que c'est.
Faut nager (là on te parle pas de barboter en faisant plouf dans une piscine...).
Faut monter sur une bicyclette (oui, j'appelle ça une bicyclette, ça a 2 roues, des pédales, une selle et un guidon, donc c'est une bicyclette).
Faut courir.
Et entre toussa : faut changer de tenue (passque si tu fais du vélo en tenue de poisson, ça risque d'être problématique et si tu cours avec des chaussures de vélo ça peut devenir très très compliqué...).
Bizarrement, les 2 premiers paramètres : je les ai occultés.
Pis après j'ai réfléchi... (ouais ça m'arrive de temps en temps).
1°) Concrètement, on va pas se mentir : je nage comme une enclume... Dans un style pas très académique, mais je coule pas, c'est déjà ça (t'imagines sinon le merdier si on devait me mettre des brassards comme pour les gosses ? Mais on en est pas loin les gars, on en est pas loin...).
2°) Le vélo ? On en reparle ou tu es bien au courant que j'ai un GROS souci avec cet engin de Satan ? Pas la peine que j'te rappelle ce qui s'est passé à Bali et en Martinique, j'ai une dignité (que le formateur en VTT il en rigoooole encore, mais paraît toujours que je suis sa chouchoutte sur les 150 nénettes. Ouais).
En gros, les bicyclettes, si ya un p'tit panier derrière et que genre c'est l'été, que je porte une longue robe blanche et vaporeuse : ça va. Le Vélib' aussi ça va.
Mais le vélo de route ? Seriously ? C'est quand Isabelle a commencé à me parler de la sale affaire des pédales automatiques que j'ai renoncé à comprendre. Qui qu'a inventé ça ? Des pédales où c'est que tu restes accroché dessus ? Si ton vélo tombe, vu que tu peux pas poser les pieds par terre : ben tu tombes aussi. Voici le concept.
Pardon Fred, ils sont super beaux tes vélos Lapierre, je sais qu'ils ne pèsent que 7kgs,
c'était gentil de nous les prêter, mais bon... :)
3°) Courir. Ça je sais faire... Mais... Hum... Concrètement : comment peut-on faire un Triathlon quand tu sais juste barboter et que t'as peur des bicyclettes ???
Ben les gens, j'y suis allé au culot : j'ai remercié la Madame de Bernascom en esspliquant que j'étais une dinde, et : si y avait genre possibilité de faire le Triathlon en relais ?
Et t'sais quoi ? C'est possible !
D'autant qu'un certain Charles voulait bien v'nir mais juste pour nager...
Restait à trouver un cycliste... C'est Nadia qui a accepté de le faire...
Là, ils me font croire qu'ils ont aperçu Alessandro Gassman en train de courir en slip sur la Croisette.
(en fait c'était le Maire de Cannes, oui oui c'est vrai et il est super cool)
Nous nous sommes positionnés sur le parcours M, aka :
1km de nage
52km de vélo
8km de course
Sinon, y avait un format L, que 2 personnes du groupe ont fait (et là c'est quasiment le double de celui du-dessus).
Alors là mes z'enfants... Je pensais que ma Tom-Tom Cardio était à la pointe de la technologie et qu'elle me suffisait amplement... Franchement : je vivais dans une grotte.
On doit porter la Polar V800 avec une ceinture cardio (ça aussi je pensais que ça allait être problématique) : que nenni (une fois installée, rien ne bouge, rien ne gratte).
Cette montre-là, elle t'attrape un signal GPS à la vitesse de l'éclair et après elle reste suspendue à lui comme un koala à son eucalyptus.
Elle t'explique tout ce que tu peux fabriquer sur une bicyclette.
Elle va sous l'eau (ouais).
Et alors les mesures pour le Running : c'est un truc de malade.
V'là que c'est d'une précision à toutes épreuves, que vraiment tu la règles sur ton moi personnel et pas celui du voisin.
Pour moi qui possède 2 bras gauches et qui ne comprends rien à la technologie : j'ai tout pigé du premier coup.
En plus : elle t'écris des mots... Genre qu'il faudrait que tu te bouges le fondement, ou que tu t'es trop entraîné ou que t'as pas assez récupéré, donc il faut que tu restes dans ton canapé car c'est mieux pour ton body.
Ah, et si tu veux : elle analyse aussi ton sommeil pour savoir s'il est de qualité (ouais, c'est pas une blague).
C'est alors que nous sommes joyeusement partis à environ une bonne douzaine de personnes, dans le TGV pour Cannes.
Il y avait la délicieuse Clémence de Runninglicious, François de chez TF1, Stéven (et non pas Stiveune), le très drôle Gérald (Rédac Chef de RMC Sport), Nathalie Simon (la Véliplanchiste), Olivier (le proprio du Magazine Joggeur), Géraldine de Run Chic, Matthieu (journaliste chez Bike Eco), Guillaume (le Coach de Frogita) et le Photographe Frédéric Poirier (les photos pro de ce billets sont de lui).
Et aussi Samuel Etienne, le Présentateur de Questions pour un Champion
(qui a eu le droit à "Je voudrais un 4 à la suite !" tout le ouikend. Le pauvre, j'crois qu'il n'en peut plus de nous... Surtout quand il a eu le malheur d'oublier son téléphone ouvert sur Touitteur...).
Note donc : que des Hulks... Et moi...
C'est là qu'on s'est dits dans le dedans de nous-mêmes : que ce séjour allait être Absolutely Fabulous !
Sur place on a retrouvé David Hauss, le Champion de Triathlon qu'a été sélectionné pour les Jeux z'Olympiques de Rio... Ne dis rien, je sais c'que tu penses...
A suivre... (j'vais pas faire trop long, j'trouve que c'est déjà pas mal comme Teaser).
Ça fait longtemps qu'il n'y avait pas eu de note de ce type ici ?
Normal : en général, chuis fidèle à ma routine, même si j'aime bien les adaptations :)
Mais étant donné qu'il est toujours agréable de se tenir à l’affût des dernières nouveautés, voici donc ce que j'ai essayé dernièrement :)
NB : quand je dis "essayé" c'est pas rapidos sur le dos de la main hein... Nan nan, c'est bien comme il faut minimum 1 mois (sinon je vois pas comment on peut donner un avis).
Ça faisait des lustres qu'on l'attendait et même qu'on n'y croyait plus !
Je suis particulièrement fière de ce produit car il a d'abord été testé par un panel pioché dans mes lecteurs sur le Groupe Face Book (oui oui).
Une quinzaine de personnes ont ainsi pu essayer les échantillons et donner leur avis en avant-première.
Au final, c'est la composition ayant reçue le plus de suffrages positifs qui a été mise sur le marché. C'est pas génial ça ?
Il a une texture incroyable et une jolie couleur nacrée.
L'odeur : identique à la gamme des produits Nominoë (les afficionados connaissent).
Conseil d'utilisation : appliquer le produit de préférence le soir sur une peau démaquillée en couche généreuse. Laisser la peau "boire" la crème. Quant à l'excédent : légèrement humidifier afin de transformer la matière en huile, puis masser. Ensuite : on va se coucher et on observe les résultats le lendemain matin.
Alors c'est pas une crème de nuit, donc il est normal que la texture paraisse plus riche, étant donné que c'est un masque.
Il est également normal de se réveiller le matin avec une sensation de "film" sur la peau. C'est juste que la peau n'a pas tout absorbé.
Je conseille de bien nettoyer le matin sous la douche, avec un nettoyant moussant (si tu possèdes celui de la gamme c'est très bien, sinon un autre "savon" peut faire l'affaire).
C'est un masque de nuit, donc une fois par semaine c'est largement suffisant.
Les effets : peau repulpée, traits retendus, teint plus frais.
Le produit est adapté à tous les types de peaux (même sensibles et acnéiques) et à tous les âges. Et oui, même si c'est un produit estampillé hydratant, les peaux grasses en ont besoin aussi.
Les produits Asiatiques certifiés Bio (oui oui, ça existe !)
Et pas une certification nébuleuse, nan nan, c'est vraiment estampillé Ecocert (c'est marqué dessus).
Doit-on encore rappeler les multiples vertus de cette plante ?
Ça cicatrise, ça apaise, ça hydrate, ça calme les gratouilles, etc.
Bon, le problème que j'ai avec les Lotions c'est qu'elles me font 15 jours vu l'usage intensif que j'en fais... Chuis vraiment pas un bon exemple (à croire que je bois la bouteille).
Pour en revenir à cette lotion en elle-même, je dirais qu'elle est "douce". Oui c'est bizarre de dire ça mais j'ai pas trouvé de meilleur qualificatif :) Elle sent le frais, très agréable à l'application, elle pique pas, elle irrite pas et tout et tout. Pis surtout : elle laisse la peau fraîîîîche !
En ce moment c'est ma crème de nuit et elle fait du bon travail.
Je sais qu'elle existe en version "whitening" pour les peaux ayant un problème de tache (sans chapeau sur le "a" siouplaît :) Si Gus passe par là elle va être contente que je le rappelle car ça fait des années qu'elle s'escrime contre cette faute de français, mais là j'crois qu'elle a renoncé...).
Cette crème, juste en version hydratante, elle me va très bien. Elle sent bon et l'absorption est rapide sans laisser de film inconfortable. Très bon job ! J'vais p'têt' également l'utiliser la journée pour voir ce qu'elle donne sous le maquillage.
Niveau compo et effets, j'te laisse regarder sur le site, ya un tas de légumes dedans (véridique).
Ensuite, nous avons le p'tit frère dans la gamme :
Il est aussi chouette que ses p'tites sœurs. Une pipette suffit pour tout le visage, donc ça va on le conserve sur une durée raisonnable (si seulement je pouvais dire ça des lotions...).
L'acide hyaluronique, je rappelle que tout le monde en a dans son body depuis la naissance et que malheureusement on en perd dès qu'on grandit... A quoi ça sert donc ? A te repulper la face ! (note que j'ai pas employé le terme de pomme flétrie, mais ça peut être un bon exemple). Ça donne à boire à ta peau et tu peux pas y faire d'allergie (c'est ça qui est chouette avec un composant naturel).
La texture du produit est huileuse, mais ça rend pas gras du tout et ça pénètre dès l'application (comme de l'eau).
Pour les personnes accro à l'Huile Cara Recipe au Thé Vert (avec les feuilles qui flottent dedans) : c'est quasiment la même odeur.
Il nettoie d'une force mais alors d'une force (j'ai pas dit qu'il décapait non plus hein, vu qu'il convient aux peaux sensibles).
Il est pas fabriqué avec de l'eau, mais avec des jus de fruits (ya même de la matière dedans, ce sont des graines fermentées).
Le diffuseur te délivre une mousse aérienne en 2 pressions. Le flacon va faire 6 mois à ce tarif là ! (si je pouvais dire pareil des Lotions... Oui je sais, j'me répète).
Lui il est pas certifié Ecocert, mais blindé de composants naturels (j'te laisse visualiser la compo sur le site si ça t'intéresse...).
La Crème de Luxe Bio
Bon... Les enfants, asseyons-nous : soyons clairs, j'ai hésité à vous en causer.
Pas parce que c'est pas bien hein ! Bien au contraire (soupir).
Mais uniquement passque les commentaires constructifs du type : ouais, c'est cher... Ouais ben moi je mettrais jamais autant d'argent là-dedans... Ouais c'est que du Marketing... Ben voilà quoi... (c'est pour cette même raison que j'ai refusé de recevoir en test la gamme au Caviar de La Prairie : je n'y crois pas).
J'ai tout de même décidé de parler de ce produit car il le mérite (beaucoup). Et puis aussi parce que je suis certaine que des personnes, même si elles sont en petit nombre, recherchent ce type de crème.
Tu sais, pas show-off expliquant que tu vas rajeunir de 10 ans grâce à elle.
Juste : parce que c'est bien, quoi. Tout simplement.
J'ai eu la chance de rencontrer le monsieur qui a créé cette gamme et j'ai beaucoup aimé sa philosophie de vie.
Les Laboratoires Bimont sont tranquillement installés dans le Sud de la France et v'là qu'ils prennent tout leur temps pour développer des produits d'exception basés sur la pharmacopée Asiatique (déjà là, ça me parle beaucoup). D'ailleurs c'est la première entreprise qui a pu légaliser cela en France.
Mais ya quoi donc de spécial dans cette crème te demandes-tu ? Essentiellement de la poudre de perle et du lait d’ânesse. La texture est cocon de chez cocon, la senteur est douce et enveloppante (fleur d'orchidée).
On y trouve également : extraits de chlorelle, d’alfalfa, d’algue rouge, de trémelle à fuseau, de rose blanche, acide hyaluronique, cellules végétales de narcisse des poètes...
Les actions :
Extrait de nacre : Régénérante - Nutritive - Affine les pores - Redonne de l’éclat au teint
Poudre de lait d’ânesse bio : Nutritive - Hydratante - Apaisante - Effet tenseur et raffermissant
Jus d’aloe vera bio : Adoucissant - Illuminateur – Cicatrisant - Régénérant
Huile de camélia sinensis bio (thé vert) : Assouplissante - Émolliente - Nourrissante
Macérât huileux bio d’orchidée blanche sur base d’huile de son de riz (inédit en cosmétique) : Protecteur et régénérant.
Tu noteras qu'il y en a des choses dans le pot, hein ?
Que ça plaise ou que ça ne plaise pas à cause d'a priori relatifs au prix : le monsieur il a confiance en son produit car il sait qu'il est top. Il sait également que ceux qui l'essayent y reviennent (je veux bien le croire).
Comme je l'ai déjà expliqué maintes et maintes fois : les matières premières ça fait tout.
Tu peux avoir un produit tout à fait convenable avec des bases correctes, et ça fera le job (rien à dire là-dessus).
Mais si tu es p'tit peu plus pointilleux, tu peux rechercher des matières premières plus fines, plus rares (toujours pareil, voilà pourquoi je prône à morte l'Huile d'Argan de Melchior & Balthazar). Dans ce cas, ça s'appelle viser l'excellence. Et c'est exactement ce qu'a voulu faire le monsieur en créant sa super-crème.
J'avoue qu'au niveau crème de nuit, je n'en ai jamais testé d'aussi bien (oui, vraiment).
Lors de la première application, le produit a peluché. J'ai donc envoyé un mail à la scientifique pour y demander pourquoi ?
Elle m'a répondu : tu fumes, c'est normal... La crème va pelucher lors des premières fois, le temps de virer les vilaines cellules mortes en surface. Ensuite, la peau va s'habituer, c'est parce qu'elle est "stressée".
J'ai pas tout compris car mes cellules je les gomme régulièrement. Mais visiblement, la crème va encore plus loin que ça.
Un peu dubitative, j'ai continué à appliquer la crème tous les soirs. Au bout d'une semaine : plus du tout de peluches !
Pour les Scientifiques, voici un schéma.
Franchement, force est de constater que VRAIMENT tu remarques une amélioration de ta face, les traits toussa, c'est plus pareil. Truc de malade.
Les promesses du départ qui doivent se faire sur 28 jours :
• Éclat du teint • Défroissage • Anti inflamm’aging • Anti « burn-out » cutané • Stretching de la peau • Protection originelle • Action clarifiante • Action anti-pollution • Énergie (oui, tout ça, vérifié).
Est-ce que je la rachèterai : oui, assurément en fin d'année avec une prime je me l'offre car elle est réellement étonnante. Vu les effets, ça vaut le coup et au final ça revient au même que 2 séances de trucs chez le dermato (je pratique pas).
Après on peut juste reprocher à un produit de Luxe (car oui, là pour le coup on est vraiment dedans) de ne pas offrir un packaging plus "hype". M'enfin perso les flacons en verre me vont très bien.
Les produits que j'ai pas aimés (désolée mais il en faut...)
Chuis têêêêllement triste... Je misais tellement dessus... Mais faut bien que ça arrive de temps en temps...
Ils peluchent... Et là j'me suis dit dans le dedans de moi-même qu'il fallait juste être patiente et que ça allait faire comme la crème plus haut : ça allait passer...
Ben nan, rien à faire... J'ai terminé les flacons : Sérum, Crème de Jour, Crème de Nuit. Ça a toujours peluché.
Pourtant l'odeur est terrible (hyper fraîche, ça sent comme le masque aux Herbes de Clarins, tu connais ?). La texture est toute verte. Et moi je reste avec mes peluches vertes sur la figure (j'ai tout essayé pourtant, avec juste le Sérum et une autre crème par-dessus, ou sans le Sérum ou avec un autre Sérum, peine perdue).
En plus ça m'hydrate pas du tout et j'ai les traits tous secs dans la journée. Bref...
J'espère sincèrement que d'autres ont aimé (ou alors j'ai pas la peau qu'il faut pour...).
Ça ne m'empêche pas d'être fidèle aux autres produits de la marque !
Ya un aut' truc que j'ai pas aimé : le shampoing sec de Rahua. Horrible. Les cheveux sont encore plus sales qu'avant, ça poisse et surtout : c'est électrique, tu ne peux rien faire.
Et c'est exactement ce qui s'est passé le dimanche 3 Avril 2016 dans les rues de Paris.
On reprend dans l'ordre chronologique ? Désolée Pascale, tu vas râler mais j'ai pas réussi à faire court... Ya tellement de choses à dire. J'ai vu, entendu, senti, touché, goûté... Les 5 sens étaient en éveil et il est encore difficile de redescendre... (ou alors c'est la fatigue, je suis sur les rotules, c'est le cas de le dire !).
Spoilons directement, voici ma (hum) performance de cette année :
Aujourd'hui, la petite Sonia t'apprends : "le Marathon pour les Nuls" (pas taper).
J-15 jours
Judith m'appelle. Elle était avec moi dans la Team Asics de l'an dernier, mais n'avait finalement pas pu prendre le départ car blessée. L'organisation lui a offert un Dossard pour 2016 (beau geste).
Elle est terrorisée. J'essaye humblement de lui donner tous les conseils que je peux en terme de nutrition et de préparation du Jour J.
Notamment grâce à cette chose formidable qui était dans la dotation Isostar : le Malto Carbo !
Ce sont des sachets à prendre 3 fois par jour (en diluant dans de l'eau et ça n'a aucun goût), pendant les 3 jours précédant la compétition. Ça hydrate à mort et évite les crampes (j'en ai pas eu une seule, même pas une tétanisation des cuisses, incroyable !)
Je lui dit que c'est avec joie qu'elle peut se positionner avec nous dans la Team Tortue :)
Elle répond (je cite) : Je ne veux pas être un boulet...
J-10 jours
Séance de mésothérapie chez le médecin.
Je lui demande de me doper.
Il rigole et me dit que c'est pas possible.
Du coup il pique tout ce qu'il peut. J'ai des bleus partout mais ça me rassure..
En parallèle, je débute la cure de gélules d'Arnica sous forme homéopathique...
J-1 semaine
Je rêve que je fais le Marathon en 7h30 à cause que je me suis perdue Rue de Lyon...
Bizarrement, Avenue Foch : les gens attendent encore.
C'est pas comme si je ne connaissais pas le parcours par cœur...
L'angoisse annuelle commence...
J- 6 jours
Avec Guillaume, mon co-coureur, nous partons pour notre dernière sortie longue.
J'ai promis à Thibault de No Pain No Gain, de ne faire que 2 heures maxi en entraînement (il m'a dit : c'est normal que tu veuilles courir 3 heures, ça te rassure... Mais ne le fais pas une semaine avant...). Puis, il a rajouté : "Sinon, ça va Sonia ? La clope que tu viens de t'allumer, elle est bonne ?" (degré zéro de crédibilité la Sonia... Oui, je fume encore. Moins. Mais j'ai pas complètement arrêté).
Les chiffres sont déjà tracés sur le sol dans le Bois de Boulogne, on repère le 35, 36, 37, 38, 39 & 40 (on n'a jamais trouvé le 41). Arrivés devant le 42ème : on s'incline. Les automobilistes de l'avenue Foch nous prennent pour des tarés en se demandant sur quoi on se recueille (limite si on brûle pas un cierge).
Devant le 38ème km, on se pose la question : "dans quel état on sera quand on passera là Dimanche ?". On ne préfère pas y penser... Mais on est certains d'une chose : on ne sera pas en train de courir aussi allègrement...
Guillaume n'a rien dit à son entourage, même pas sa famille. Il veut garder secrète sa première participation à l'affrontement de la distance Reine.
Les jours d'avant :
Sketch habituel : minimum de 3 litres d'eau par jour, des féculents complets à tous les repas et à partir de jeudi : aucun légume vert - rapport à la digestion... (ras le bol de manger des pâtes, du quinoa, de l'épeautre... Je rêve de frites et de religieuse au chocolat).
La machine Compex chauffe à fond les ballons tous les soirs (ça aussi ça a bien fonctionné, ya rien à dire... Rien de rien sur les muscles).
J'ai hâte que le 3 Avril arrive (en même temps, j'ai peur, j'angoisse).
Je ne fait rien d'autre que travailler et penser à ça...
Même la communication... C'est uniquement avec les gens "qui en seront".
Le Jeudi :
Je passe chercher mon Dossard au Stand Compex du Salon du Running.
Une pensée pour le Papa de Cerise qui a couru le Marathon en 3h30 en 1981,
avec des Stan Smith (Adidas) aux pieds... Quand il voit ce qui existe aujourd'hui : il rigole !
Fébrilité... Chuis pas dedans... Tétanisée de stress.
On m'a dit : "C'est normal que tu aies peur, c'est que ça compte pour toi... Même à l'approche d'un quinzième Marathon on a autant la frousse que la première fois".
Le Vendredi :
Retour au Salon du Running. J'ai besoin d'un Camel Bak (sac à dos contenant une poche à eau reliée à une pipette).
Je n'en trouve aucun qui me plaise (trop lourd, trop p'tit, pas de poches devant).
Je rencontre plein de monde, dont la belle Annelore de Babaorun. Elle me montre un joli Buff (tour de cou multi-usages) où est inscrit "42,195km". Je l'achète, il partira avec moi Dimanche, autour de ma tête.
Achat d'une paire de chaussettes chez MC David. Je ne connais pas du tout mais j'aime bien le nom, ça fait un peu "Master of Ceremony" et elles sont douces, je ne pense pas qu'elles grattent. On verra bien...
Je papote avec ma coupine, l'adorable Carmen (1ère femme au Marathon de Paris 2013 !) et Géraldine, la Fondatrice de Run Chic (qui était également avec moi au Raid des Alizés).
Puis, histoire de me détendre un peu, je passe à l'apéro organisé par Run Disney (dont j'avais parlé ICI). Il reste des places pour le Semi-Marathon chez Mickey en Septembre... Je dis ça, je dis rien hein :)
En attendant, je rêvasse devant les somptueuses médailles :
Et encore... Je t'épargne la vision de la brûlure sur le bras...
J'en profite pour acheter également une polaire pour supporter le froid de l'attente dans le sas avant le départ. Sur les côtés sont disposées des corbeilles de recyclage afin de donner des vêtements à des nécessiteux.
Je prévois également un "sac à viande". Celui que j'avais en Martinique pour le Raid des Alizés sera très bien et en plus il est propre.
C'te touche que j'avais au départ, quand même...
Le Dimanche :
Levée à 6h. Même sketch habituel : enveloppement de chaque doigt de pied dans un pansement spécial Ampoules et passage des "zones libres" à la Crème Nok.
J'applique la crème chauffante sur les cuisses, le roll-on articulations sur les genoux et les chevilles, et je termine avec l'Huile de Massage spéciale Sport (c'était dans le colis, j'utilise !).
Pour la tronche, je me tartine de Crème Solaire Tingerlaat (au moins je sais qu'elle ne piquera pas les yeux avec la sueur). Puis, je passe le solaire compact de Shiseido (valeur sûre, je sais qu'il ne bougera pas), un peu de blush Mac et du rouge à lèvres.
8h45, je retrouve Nadia, Judith et Guillaume au Métro Kléber.
Presque 48 000 coureurs au départ... Et des Snipers sur les toits... On a des pensées... Vite balayées..
Dans le Sas, nous rejoignent la sexy Claudia, une amie Italienne de Nadia et un copain à elle nommé Jonathan, que nous baptisons "le petit. C'est leur premier Marathon.
Judith ne répond que par onomatopées. J'ai l'impression qu'elle communique par émoticônes verbales :) Je n'insiste pas, j'étais comme elle il y a 3 ans, je sais ce qu'elle peut ressentir...
Guillaume me demande ce qu'on fait là.
Je réponds qu'on va courir 42,195km, parce que nous ne sommes pas très nets dans notre tête.
Il dit qu'il veut sortir du sas et aller bruncher.
«J'ai eu autant de doutes que n'importe qui d'autre. Debout sur la ligne de départ, nous sommes tous des trouillards.» - Alberto Salazar, trois fois vainqueur du marathon de New York.
Nous partons...
Le "petit" a bien suivi jusqu'à environ 15km et à un moment on ne l'a plus vu... Paraît qu'il n'a pas terminé et était très mal en point... Ça me fait de la peine...
On a également paumé Nadia, Judith et Claudia lors d'un ravitaillement. Judith ira au bout, Claudia prendra le mur au 37è km mais franchira également la ligne d'arrivée, quant à Nadia, je ne me fait aucun souci, c'est son 6ème Marathon.
Jusqu'au semi-marathon, tout était nickel. Les temps de passage respectés à la minute (et parfois même en avance sur le chrono prévu).
NB : merci aux lectrices qui ont braillé mon prénom !!! Je vous ai vues et entendues :)
Vers 22-23km, j'entends : Soniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
A l'Ouest, je réponds : Oui.... Merci... (c'est marqué sur mon dossard).
Puis je ré-entends : Mais Soniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!
Là, dans les spectateurs : ma chérie Spike en tee-shirt rose !!!
Elle attend son petit Chinois afin de l'accompagner sur quelques kilomètres.
Elle me demande si ça va.
Je réponds que ça va pas, que j'ai mal au genou, que je sens qu'il commence à se coincer.
Elle trottine à mes côtés, on se tient par les épaules : "Nan mais tu vas nous faire un chrono hein ? Tu vises 5h j'espère !".
Je dis que oui, qu'on est dans les temps, mais que mon genou, lui, il coopère pas.
On arrive presque sur les quais. Avec Guillaume on compte plus en minutes mais en "oranges".
Ouais parce qu'aux ravitaillements, tous les 5km : ya des toilettes mobiles (que j'ai jamais eu besoin d'utiliser vu toute l'eau que je perdais) et des oranges que des bénévoles découpent.
On les mange pas, on les met sur ses dents et on aspire le jus (les oranges, pas les toilettes mobiles ou les bénévoles). C'est ce qu'on préfère.
J'ai jamais autant aspiré d'oranges en une seule journée. J'ai des oranges collées sur les dents.
Je suis désormais écœurée des oranges. Je crois que je ne mangerai plus jamais d'oranges.
Vraiment saoulée par mon histoire de genou, v'là qu'on arrive sur les quais.
Un grand type me dit : "Allez ma Bibiche, cours Bibiche !".
Plus tard dans les tunnels, c'est moi qui lance : "Allez mon Bibiche !".
A un moment, vers la Concorde, avec Guillaume on s'arrête pour étirer nos muscles, et là je déclare nonchalamment : "Mon lapin, au lieu de se détendre le jonc, si on s'agite un peu la nouille, on tient les objectifs !".
Là une spectatrice s'étrangle. Rouge de confusion avec mon pied en l'air sur une barrière, je bredouille : "Ah nan mais scusez-moi Madame, j'vous promets que je suis bien élevée normalement hein... Là, j'ai laissé mon cerveau vers la Bastille... D'où mon langage fleuri !". La dame est morte de rire. J'y demande si elle passe une bonne journée ? Elle répond qu'elle est certainement meilleure que la notre :)
On repart, et je traîne toujours autant la patte.
Il y a un concours des meilleures pancartes, beaucoup annoncent (avec une fleur ou une abeille au milieu) : Touchez ici pour avoir du Power !
Moi je touche tout c'que j'peux... D'où le titre du billet : la chaleur humaine dégagée par les spectateurs est incroyable... Voilà pourquoi il m'est impensable de faire une course officielle avec de la musique dans les oreilles... Comment profiter de l'ambiance et des bonnes z'ondes sinon ?
28è km : ma collègue de Teutonie est là. Je sais qu'avec Kat-la-Hulkette (qu'est tranquillement arrivée 1ère femme dans sa catégorie aux 30km de l'éco-trail, en toute simplicité), ya pas le choix : tu avances sans moufter.
J'y essplique que mon genou ça va pas du tout, ça fait comme des décharges électriques à chaque fois que je lève le pied. C'est le syndrome du TFL, "l'essuie-glace" comme disent les pro... Je l'ai eu à droite ya 2 ans, maintenant c'est à gauche. Pour le traitement : glaçage, repos et nouvelles semelles chez le Podologue (le problème c'est que je peux pas faire ça présentement là tout de suite maintenant).
Alors je m'accroche, je serre les dents, je souffre en silence. J'alterne course et marche rapide, une catastrophe.
J'enrage intérieurement... Les 5h étaient faisables. Plus maintenant. Je dis à Guillaume qu'il peut me laisser, je ne veux pas lui gâcher son premier Marathon. Il ne veut pas, il s'en fout du chrono et déclare qu'il restera avec moi jusqu'au bout.
Vers 30km, on rencontre Aline, au bout de sa vie... C'est moi qui lui ai dit de s'inscrire cette année... Elle me souffle : "Ah ben Sonia, tu tombes bien ! Ça fait plusieurs kilomètres que je suis en train de t'insulter mentalement".
Kat lui conseille de s'accrocher à nous. Peine perdue, elle ne peut pas...
On entend une spectatrice dire à son petit garçon : "On aurait du prévoir une bouteille d'eau pour Papa".
L'enfant répond : "Ne t'inquiète pas Maman, j'en ai ramassées plein par terre !".
Un Monsieur passe devant nous couvert de sang.
D'autres avec des ampoules géantes qui ressortent des baskets...
Kat remplit régulièrement une bouteille d'eau fraîche aux points d'épongeage, afin que je puisse la verser sur mon genou.
L'eau imbibe mes chaussettes, j'ai les baskets trempées. Dedans, je sens que les pansements commencent à former un gloubi-boulga infâme... Je me retrouve à courir sur du plastique... Je ne veux même pas penser à l'état de mes pieds.
2 filles sont devant nous avec le même tee-shirt rose.
Sur le dos de l'une : " => J'ai inscrit ma sœur au Marathon et je l'aime".
Sur le dos de l'autre : " <= Ma sœur m'a inscrite au Marathon, je la hais".
Un spectateur dit à son pote : "Ah, là ils sont plus lents...".
Guillaume râle : "Nan mais ta race toi ! Désolé, on n'est pas Kényans. Viens le faire à notre place et on en reparle...".
J'entends souvent quelqu'un dire je ne suis pas un vrai coureur. Nous sommes tous des coureurs, certains courent plus vite que d'autres. Je n'ai jamais rencontré un faux coureur. » - Bart Yasso
Les décharges électriques sont de plus en plus fortes. Je tiens à peine 1km en courant avant de devoir alterner avec un peu de marche. J'ai envie de hurler, mais je le garde pour moi. Je répète : "J'ai pas mal, j'ai pas mal, j'ai pas mal".
Bois de Boulogne, l'hécatombe. Pire que d'habitude... Les véhicules de secours ne cessent de défiler.
Nous voyons un Monsieur par terre branché avec des électrodes, il ne respire pas.
J'ai envie de pleurer.
J'ai pas mal.
J'ai pas mal.
J'ai pas mal.
Kat souhaitait que je m'arrête au poste de Secours du Trocadéro. J'ai dit que je ne voulais pas prendre la place de quelqu'un qui était en urgence vitale. C'est qu'un genou coincé. Ça fait mal, mais ça ne m'empêche pas de vivre. Je suis debout. J'avance. Avec peine, mais j'avance.
"Ne vous découragez pas, c’est souvent la dernière clef du trousseau qui ouvre la porte."
- Paolo Coelho
Dans le Bois de Boulogne, on le sait que c'est la fin. Mais j'ai un goût amer dans la bouche. J'ai pas fait 5 heures...
A cause de moi, Guillaume n'a pas fait 5 heures.
« Ne vous embêtez pas juste d’être meilleur que vos contemporains ou prédécesseurs. Essayez d'être mieux que vous-même. » William Faulkner
Des mecs tiennent un grand drap sur lequel est inscrit : "Allez les filles, plus que quelques kilomètres et vous rentrez dans votre robe !".
(please, ne crie pas au sexisme... Franchement, ça a fait rigoler tout le monde ! Cela-dit, à ce stade... Si on nous dit "poil" : on rigole)
Et puis, la magie...
Le Rond-Point de la Porte Dauphine. Kat nous laisse, elle va prendre le métro. Je la remercie, l'embrasse et demande sa canonisation.
Guillaume me prend la main.
Je pleure...
Je lui dit : "Allez ma couille, voilà l'arrivée, tu es Marathonien ! Tu l'as fait ! Allez, ma gueule !".
Il ne peut plus parler, il dit que je vais le faire pleurer.
195 mètres...
"Guillaume tu es Marathonien !".
On se prend dans les bras juste après la ligne. Secoués d'émotion...
J'attrape mon téléphone et j'y braille en pleurant auprès de ma famille : "Je suis Triple Marathonienne !!!".
«La course est la plus grande métaphore de la vie, parce que vous en tirez ce que vous y mettez.» - Oprah Winfrey
La Médaille, quand je l'ai vue au Salon du Running, j'ai pensé : mais qu'elle est moche cette année.
Kat a même déclaré qu'elle la trouvait "trop prétentieuse".
A présent, je peux te dire que je la trouve magnifique et que toute déception est envolée !
Le Marathon, c'est d'une violence inouïe... C'est impossible à décrire...
A mon sens, autant on peut se lancer à l'arrache sur un 10km, autant on peut s'aligner sur un semi avec un minimum d'entraînement... Mais 42,195km c'est pas la même chose...
Il y a la préparation de minimum 3 à 4 mois à raison de 3 sorties hebdomadaires.
Il y a les privations alimentaires, la dé-sociabilisation.
Il y a tout ce que ça te chamboule dans la tête.
Un Marathon c'est 30km de course et 12km de mental...
NB en passant : les gens de l'orga, tout était parfait, rien à dire. Mais VRAIMENT : vous voulez pas retirer ce panneau "Bravo, vous venez de franchir le mur du 30ème km !" ? Avec les briques en 4x3 et tout... Franchement : c'est pas drôle...
Heureusement qu'au 30ème, y avait Steve, notre super animateur du Raid des Alizés ! Je l'ai couvert de bisous !!!
Regarde sa fantastique vidéo !
Au moins tu te rends compte de l'ambiance :)
On me voit à partir de 3 minutes 50.
Un Marathon, ça te remue les tripes. Je n'arrive pas à m'alimenter depuis hier alors que je rêvais de frites depuis 15 jours. 1 semaine que je louche sur la boite d'After Eights de ma collègue, et là j'ai même pas envie d'y toucher, j'ai une nausée permanente... (sûr que c'est la faute des oranges, ça !).
Alors je peux t'assurer une chose, lecteur : je ne ferai qu'un Marathon par an, et ce sera celui de Paris.
On me dit souvent : Alooors, bientôt New-York ?
Ben, écoute : non. Désolée, mais ça ne me fait pas rêver.
Quand je vois la peine que j'ai à me traîner jusqu'au Métro depuis l'Avenue Foch, pour ensuite rester en mode cachalot échoué dans mon canapé...
Prendre un avion, ne pas retrouver mes marques ? Non merci. Restons humbles. Paris me suffit.
Rappel de la phrase du mari de Céline C. : "Comment mange-t'on un éléphant ? Bouchée par bouchée...".
« Je cours parce que c'est tellement symbolique à la vie. Vous devez vous pousser à surmonter les obstacles. Vous pensez peut-être que vous ne pouvez pas. Mais alors, vous trouvez votre force intérieure, et réalisez que vous êtes capable de beaucoup plus que vous pensiez. » - Arthur Blank