Ben oui, c'est passqu'il y a eu la coupure estivale, que je n'en ai pas profité pour courir quand même !
L’été, les vacances, toussa toussa, c’était pas que synonyme de mangeage de glace affalée dans un transat au bord de la piscine, les doigts de pieds en éventail.
No Pain No Gain, c’est pas parce que je suis loin d’être une Hulkette qu’il faudrait en oublier de s’entraîner à la course à pied en saison estivale.
Et là tu vas rigouler : j'ai quasiment fait que du Trail... En même temps, en été, ya pratiquement que ça...
Tu sais que j'adore et vénère le Trail n'est-ce pas ?
(en vrai, je déteste)
Le Trail qu'on en a chié, mais qu'on a quand même eu la coupe.
Ça c'est passque la coupinette mal-voyante, elle rêvait de faire un Trail (mais toute seule elle peut pas, à cause que c'est compliqué de pas trop voir les racines par terre et les cailloux).
Et bien évidemment je me suis dévouée pour l'accompagner dans un trou ravitaillé par les corbeaux (mais très beau, vraiment très très beau comme endroit).
Comme d'hab' sur ce genre de courses : des Hulks (et nous). Mais comme je disais dernièrement à Spike : "Ma dignité, ya longtemps que je l'ai mise de côté dans un tel environnement".
A noter : un mec qui avait décidé de faire la Course... pieds nus... (respect).
Et c'est reparti pour tout ce que je préfère : la boue, les montées et les descentes, les bouts d'arbre en plein milieu, et tout et tout. Et ceci pendant 10km (ouais, on a pris la version courte. Sinon y avait 21, mais faudrait pas pousser la plaisanterie trop loin).
Aurélia, elle était en pleine découverte de la chose (je sais pas si elle y retournera de sitôt...).
Est-ce qu'on a aimé ou pas ?
Aucune idée. On fait comme les Japonais : on GAMAN (accepter son sort, c'est comme ça etpissétou).
Et, par on ne sait quel truchement : on est chacune reparties avec une Coupe (drôlement fière qu'on était).
Sinon, ces baskets, une fois lavées, au niveau couleur, elles se présentent comme ça en fait...
(J'aime pas du tout New Balance, ça maintient rien du tout. Ça, c'était une paire que je pouvais pourrir, et mes Hoka One One de Trail n'étaient pas encore arrivées, à cause que celles que j'avais reçues étaient finalement trop petites)
Le Trail que je me suis payée la honte de ma vie.
Ça c'était pendant les wacances.
Le premier Dimanche où c'est que je suis arrivée : à 8h du matin, j'étais déjà dans mes baskets, sur une ligne de Départ, avec un Dossard épinglé sur le bidon (ça s'appelle de l'Addiction).
200 Participants, pas de site internet où s'inscrire (les inscriptions étaient sur place) : 13km, 500m de D+, et... les Hulks (comme d'hab').
Formidable ambiance où c'est que tout le monde se cause en toute convivialité.
Maya de Bencouscous (et sa coupe d'été) aux Premières loges !
10€ d'inscription, et cadeau de course : une cagette de pêches & 1 L. de Nectar de Pêche Bio (j'adore !)
Un très bon point : au vu de la chaleur, y avait pas de boue (c'était déjà ça).
Un moins bon point : un départ à 9h du matin sous plus de 30 C°, et pas un coin d'ombre... C'était dans les vignes, magnifique !
Des Ravitaillements tous les kilomètres (ce qui n'était vraiment pas de trop, et super appréciable). Marrant d'ailleurs, car les Bénévoles distribuant de l'eau, c'était des gens qui avaient disposé des tables juste devant leurs maisons, avec toute la famille sur des chaises de jardin qui regardaient le spectacle.
J'ai mouru de chaleur, mais j'ai passé la ligne d'arrivée en 1h30 (ce qui avec le D+ et le cagnard était pas trop nul...). Et tu sais quoi ? Jamais dernière !
Ah, pourquoi la honte ?
Ben regarde...
Ça c'était une photo en grand dans le journal local, le lendemain. Le courage de ce Monsieur a été salué (courir un Trail avec une jambe dans le plâtre, fallait oser le faire...).
A ton avis, qui est DERRIÈRE sur la photo ? Ma gueule.
(no comment)
Le Trail aux 400 Hulks des Montagnes (et moi…)
Après épluchage des calendriers de courses à faire dans le coin, j’ai avisé un très chouette parcours de 17km avec 500m de D+, là-haut, tout là-haut sur la montagne. Je me voyais déjà, telle Heidi, dévalant gracieusement les pentes, les couettes au vent… (mais en fait, ça n'a pas du tout été ça).
Étant donné que les inscriptions n’avaient pas l’air d’être actives sur le net, j’ai donc téléphoné au gentil organisateur (Bernie qu’il s’appelle) et qui m’a dit qu’il ne fallait pas que je m’inquiète et que je pouvais le faire par courrier. Il m’a trouvée fort sympathique (ceci étant un paramètre important pour la suite du récit).
La veille de la course, Bernie m’a envoyé un mail pour me dire que vu que j’avais l’air super motivée, il avait donc décidé de m’attribuer le Dossard n°1… Nan mais tu te rends compte ? A moi ? (de la confiture aux cochons) Est-ce que tu as déjà vécu cet intense moment, toi lecteur, d’arborer fièrement épinglé sur ta poitrine le Dossard destiné aux élites ? Ben figure-toi que moi je ne savais pas ce que ça faisait jusqu’à présent.
En attendant le départ de la course (19h, ce qui est une très bonne idée, au moins on n’a pas le cagnard), j’ai posé mon fondement sur un banc dans un chouette parc (c’est joli d’ailleurs), et c’est là que j’ai vu les regards dardés sur ma poitrine. J’avais juste envie de leur dire : « Ah nan nan, ne vous méprenez pas, y’a erreur sur la marchandise, vous allez tous arriver devant moi. C’est comme dans Secret Story, faut pas se fier aux apparences. J’ai le dossard n°1, mais c’est uniquement parce que l’organisateur m’a trouvée sympathique et particulièrement motivée ! ». Mais évidemment que j’ai rien dit, vu que je ne les connaissais pas.
Il est à noter que pour 9€ d’inscription, ici tu n’as pas le traditionnel tee-shirt dont on ne sait plus quoi faire. Là, tu reçois une bouteille de vin, une bouteille d’huile d’olive, un sandwich au jambon de pays et des fruits.
Au son d’un orchestre, v’là que le départ de la course a été donné. Et c’est exactement à ce moment-là que je me suis retrouvée à la ramasse… On était à peu près 400 partants. Y avait environ 399 Hulks, et moi.
A Paris, en partant à 9,5km/h dans les premiers kilomètres, histoire de s’échauffer quoi, et ben ça va c’est correct, et y en a encore plein d’autres derrière moi. Là-bas : nan. C’est pas comme ça. Tout le peloton part super vite, et après tu vois comme un long serpentin de coureurs courir comme des cabris dans la montagne.
Jusqu’ici, dans les courses, j’avais donc recensé le Hulk traditionnel du bitume (coureur génétiquement pas fabriqué comme moi), le Hulk du Trail (la version champêtre), et là c’était : le Hulk de la Montagne. Le coureur qui est habitué en toute simplicité à galoper à 17km/h en côte… Et même pas ça transpire cette affaire-là ! Incompréhensible, la vérité, je sais pas comment ils font. Sache que jusqu’ici j’ai toujours appliqué la méthode : jamais dernière. Là, je crois bien que malheureusement, sur cette course, vu le niveau, ça n’allait pas être possible.
C’est également à environ 2km de course que je l’ai entendue, sentie, celle que je n’avais jamais vue de ma vie, là, son souffle dans mon dos : la voiture de la honte.La voiture-balai. J’ai immédiatement pensé que ça ne pouvait pas être possible, que cela ne pouvait être mon destin, alors j’ai accéléré. Ouf, l’honneur est sauf, y avait encore 2 coureurs derrière moi.
Au 3ème kilomètre, ça a commencé à grimper (500m de D+ qu’ils disaient… Barbie grosse menteuse !).
Au 4ème kilomètre, oui, je le reconnais, j’ai été contente de voir plusieurs Hulks redescendre… Honte de penser ça, mais même si eux abandonnent, c’est que vraiment c’est difficile, n’est-ce pas ? (dis-je pour me donner bonne conscience). Ouh que c’est vilain de dire ça…
5ème kilomètre, ça grimpe raide. C’est inhumain. Surréaliste. Même pas j’aurais pu penser un jour que ça pouvait exister de courir comme ça… Mais au moins, je ne sentais plus la voiture de la honte dans mon dos. Hé hé, ça s’appelle parler trop vite…. Normal que je ne l’entende plus. La voiture-balai avait été remplacée par : le VTT-balai… Nouveau concept en montagne, un bénévole sur un vélo armé d’un bidon d’eau pour secourir les coureurs en détresse.
6ème kilomètre… J’avais juré de ne pas marcher. Je marche. Je me trouve lamentable sur ce coup-là, mais j’ai pas le choix car je sens que mon cœur a sauvagement envie de sortir de la poitrine. Alors je rencontre une gonzesse très sympathique et v’là qu’on se met à discuter. On récupère un type derrière, et… le vélo-balai. Foutu pour foutu, hein… On continue le Trail à 4.
Le monsieur (Belge) nous raconte que c’est la 4ème fois qu’il fait cette course, et qu’à chaque fois il arrive dernier. Je lui demande : « Ben pourtant vous y retournez ? ». Il répond : « Je suis sado-masochiste ». Voilà, il a tout résumé. C’est ça le Trail. Ça fait mal, mais sans savoir pourquoi : on recommence…
Le bénévole en VTT est super sympathique. Il nous explique qu’il a couru plusieurs fois cette course, et qu’après une chute dans le Canigou, il a du renoncer au Running pour se mettre au vélo.
NB : le Canigou c’est pas qu’une boite de pâtée pour chien, mais également une montagne très difficile à escalader. La jeune femme (Sarah) est au bout de sa vie, ses copines sont loin devant. Je décide de rester avec elle. Ou plutôt, elle décide de rester avec moi. Enfin, on décide de rester ensemble.
En haut d’une côte (de toutes façons, y avait que des côtes) : Bernie, l’organisateur. Je lui dit : « Allez, photographiez ma déchéance ! ». Il est mort de rire, je suis morte de rire. Tout le monde est mort de rire dans cette histoire. Sarah me dit qu’elle aurait du s’inscrire à la randonnée. D’habitude, elle ne court que sur du plat vu qu’elle vient du Nord. Comme le Monsieur Belge… On crache nos tripes, et on continue à monter.
Des ravitos tous les 2 ou 3km tenus par des bénévoles d’une choupinitude absolue.Et ça n’en finit pas de monter. Le VTT-balai nous informe d’un truc très très intéressant : au bout de 2h30 de course, on nous arrête, et on nous met dans la voiture de la honte. De force, sans nous demander notre avis. Juste à ce moment-là, un camion passe, avec plein de lumières dessus. Il est rempli de petits scouts qui nous lancent « On vous ramène ? ». Moi en rigolant : « Même pas en rêve qu’on monte ! Allez, allez, circulez, on veut plus vous voir ». On croise plein de Hulks qui redescendent en sens inverse, en nous criant « Courage, courage ! ». On remercie, parce qu'on est polis, mais Sarah, le Belge, et moi : on est au bout de notre vie…
Arrivés au bout de 1000 ans (très exactement : 1h30 pour faire 9km, oui, tu peux rire, tu as le droit), tout en haut du Pic : une superbe Chapelle. Ya un observatoire, c’est beau, c’est très beau. Le paysage est somptueux. Je suis tellement ravagée de fatigue que je ne pense même à prendre de photos (en plus, je prends les photos comme un pied). On pointe. Je présente mes excuses pour ne pas avoir fait honneur au Dossard n°1… Et je rajoute : « La vérité, ici vous êtes pas des rigolos, hein… Vous êtes joueurs vous autres ! ».
Maintenant, faut redescendre sur 8km : là, je donne tout. Sarah s’arrête en disant que c’est trop dur, qu’elle n’a pas l’habitude, la pente est très raide. Je lui conseille de fléchir les jambes en descente. Ça va mieux. On bombe. On a perdu le Monsieur Belge, il est derrière avec le VTT-balai.
La camionnette de petits Scouts repasse devant nous : « Vous êtes certaines que vous ne voulez pas repartir avec nous ? ». On répond à l’unisson : « Nooooon ! ». J’avais dit que je la ferai en 2h cette course. Bonjour l’ambition…
On n’en peut plus, il commence à faire nuit. Tel le Grand Dahut, Bernie apparaît de temps en temps au détour d’un chemin. Il prend les photos.
On entre dans une forêt. Sarah lance : « Rho la la, il fait noir là-dedans, on voit rien… ». Je demande : « Bernie, vous voulez pas venir avec nous ? On a peur ». Bernie répond : « Y’a la lumière, c’est tout de suite à droite en entrant ».
Sortie de la forêt. Une table de ravitaillement où l’on nous demande si on est les dernières. Moi, très fière : « Non, pensez donc… Y en a encore derrière ». C’est mon côté Marseillais ça… J’ai oublié de préciser qu’il s’agissait d’UN seul coureur et du VTT-balai (rho ça va hein).
5 minutes plus tard, une voiture : « Vous redescendez avec nous ? ». Nous : « Naaaan ! On part, on arrive, et on fera 2h30 ! ».
Restent 2km, c’est plat. Une autre voiture nous suit… On la laisse passer. Elle veut pas. On se dit que ce doit être un dangereux malfaiteur, et qu’on va nous retrouver assassinées dans la montagne (portnawak). Sarah va voir la conductrice. C’est la dame médecin qui demande si tout va bien. On répond : « Oui oui, ne vous en faites pas ». Elle dit : « Vous voulez que je reste à vous suivre ? ». Nous : « Nan, sivouplaît… Ça nous stresse… ».
Sarah me dit que le lendemain elle compte passer sa journée à la piscine. Je réponds que l’an prochain je me réinscrirai à la course. Elle dit que je suis tarée. Je réponds que oui, même pas peur.
Arrivée dans le village, il fait nuit, c’est la fête, tout le monde est en rouge et blanc. On voit l’arche d’arrivée. On se donne la main pour la franchir. Je dis à Sarah : « On l’a fait ! ». En 2h30, et on n’est pas montées dans le camion-de-la-honte.
Mes accompagnateurs m’attendent. Je retire mes Hoka One One, et vais directement m’immerger dans la fontaine d’eau glacée car je ne sens plus mes jambes (ou plutôt devrais-je dire : m’échouer lamentablement). On me demande : « Ça va Dossard n°1 ? ». Je réponds : « Je crois qu’on m’a filé le mauvais œil » mauvaise foi inside). Des gens viennent me causer. Vu ma tête ravagée, je pense que c’est limite à moi qu’on aurait du lancer des pièces, et pas dans la fontaine.
L’an prochain, m’en fous : je cours le Championnat du Canigou !
La Course que je croyais que ça allait être facile (mais en fait : Non).
10km dans les Falaises qu'y disaient...
Rhooo, ben ça va être reposant ça, après les 2 énormités que je viens de passer (ça c'est ce que je me suis dit dans le dedans de moi-même).
Falaises = cailloux (paramètre auquel je n'avais pas trop réfléchi avant...).
Falaises = des montées, des descentes ET des gros cailloux (je savais pas).
Comment est-ce que j'ai trouvé le moyen, malgré cette ignominie, de faire 1h08 ? Je ne sais pas (je crois que je deviens blasée, en fait...).
Blague à part, c'est l'une des plus belles courses que j'ai pu faire jusqu'ici (au niveau du paysage). Courir sur le bord de mer, en surplombant les plages, le soir, avec le bruit des cigales : c'est exceptionnel !
La Course sur la plage, avec mes nouveaux amis Hulks.
10km, plat. Ça je sais faire !
Figure-toi qu'en arrivant, je tombe sur Bernie (Chef des Hulks du coin en fait) et tous ses p'tits copains.
Je fais la bise à tout le monde, et tu sais quoi ? Ils avaient un cadeau pour moi : un tee-shirt de leur Club. Le premier de toute ma vie ! J'étais hyper honorée (même si je ne me sens pas vraiment des leurs...).
Et ils ont couru avec moi (s'en foutent du chrono).
Y en a un qui m'a engueulé passqu'il m'a dit que j'avais fait trop de trucs difficiles à la suite pendant les wacances, et que normalement fallait laisser passer un peu de temps.
De toutes façons, l'Univers a frappé : les Chaussures de Trail, c'est pas fait pour le bitume plat (enfin : la plage...). Et arrivée à 8km : 2 ampoules géantes.
J'ai fini quasiment en rampant, et comme cette fois-ci y avait pas de fontaine où me baquer après la Course, j'ai terminé dans la mer à 22h (et après j'ai mangé une grosse glace).
Pour terminer le séjour, j'ai effectivement décidé d'écouter les Conseils du Sage, et ai enquillé sur des parcours de 34km en VTT (même pas peur).
C'était beau...
La Course de la Rentrée.
Celle-là, c'est une gentille Lectrice qui m'a invitée à la faire !
Un parcours de 15km là-bas dans une jolie banlieue que je ne connaissais pas.
Ya juste eu un p'tit souci : les 2 Boucles de 7,5km.
La première nickel, en presque 45min, c'était fait, et j'étais en forme.
Seulement, le Speaker a annoncé au micro que le 1er arrivait, au moment où moi j'étais dans la seconde boucle. Ça m'a découragé... Je le confesse, j'avais pas la foi pour un second tour identique (mais je l'ai fait quand même, de façon lamentable... En marchant dans la grosse côte et tout).
Bilan : 1h45, et vraiment pas fière de ma "prestation". J'assume que j'ai fait n'importe quoi dans la seconde partie, et ai été d'une nullité affligeante.
Les Parcours en plusieurs boucles : c'est pas pour moi... Je préfère quand ça part d'un Point A à un Point B d'un coup (qu'importe la distance).
Merci à la Coach Marie pour le dernier km ! Et l'accueil au top.
Voualà, c'est tout pour l'instant, et on va rempiler sur plein de choses jusqu'à la fin de l'année !
Sonia, qui avant, détestait l'endurance, et maintenant : paye pour y aller... (faut pas chercher à comprendre).