Bécassine est retournée au Gastro (vu que l'histoire du Fish & Chips de la dernière fois, et ben ça a rameuté un monde pas possible).

Alors la Dame de chez Alain Ducasse, elle m'a recontacté pour me dire : Bon, Sonia, t'es pas une Blogueuse Cuisine (je suis une Blogueuse pas classable de toutes façons...). On sait bien que t'écris pas dans un style très académique et que tu dis c'que tu veux à ta façon. Tu fais des photos pourries, et t'es pas très politiquement correcte, mais la vérité, sur la vie du p'tit : c'est ton billet qui nous a fait le plus rigouler tu sais !

J'étais donc toute joie, comme tu peux t'en douter.

A l'époque des Fish & Chips, j'ai une coupine qu'est allé en manger (avec son mari).

Elle a fini par m'appeler vers 17h pour me dire : Sonia, on s'est collés dans le jardin de l'hôtel attenant au Restau. On peut plus bouger, on sait plus où on habite, et là on boit de l'eau gazeuse...

La Dame de chez Ducasse, elle me dit : Dernièrement, tu as testé les Croustibats. Maintenant ça te dit d'explorer les Hamburgers ?

Moi : Rhoooo, ben s'il s'agit de Junk-Food revisitée, moi tu sais, j'peux pas dire nan hein...

Donc, pour situer, Alain, de temps en temps et en fonction des événements du monde, et ben il repense un plat national.

La dernière fois, pour les Jeux Olympiques de Londres, il a proposé le Fish & Chips des Anglais (dans son Restaurant de Poissons : Le Rech).

Là, en l'honneur des Elections Américaines, il a retravaillé leur plat national : le Hamburger (dans son Bistrot Bouchon "Aux Lyonnais" !).

Nous étions donc invités à aller tester cette affaire-là...

Rien que la photo, je te cache pas que ça motivait gravement.

Cette fois-ci, j'ai demandé à mon ami Robert de m'accompagner (mon copain Ju' m'a fait grave la gueule....).

Robert, c'est mon pote qui voulait faire l'armée, et dont j'avais déjà parlé ICI.

Et Robert, il a un mari dans la vie.

Avant d'y aller, son mari il lui a dit : J'te préviens, tu te tiens bien, tu sors pas tes ailes, tu coupes pas la parole quand on te parle, et surtout TU PARLES PAS TROP FORT ! Et aussi, t'évite de dire des trucs gênants aux gens, parce que je te connais !

Pour aller goûter les Hamburgers, on n'a pas fait la même bêtise que la dernière fois...

J'veux dire : y aller à l'heure du déjeuner, pis retourner au bureau après (où c'est que t'es pas du tout productif tellement t'as envie de dormir...).

Là, afin de prendre tout notre temps, on a opté pour le Dîner.

3 heures qu'on est restés à table.

TROIS HEURES.

Un festival du ventre, ça j'vous le dit !

Déjà, t'arrive, tout le monde est très gentil, très poli et t'as pas le droit de garder ton manteau avec toi.

En amuse-bouche, on te sert du fromage (avec le pain grillé que normalement il sert à faire les mouillettes dans les oeufs à la coque) :

Y avait la fameuse pannière à pains. Pains présentés dans un sac en toile de jute, avec des graines à l'intérieur (les graines sont dans le sac, pas dans le pain).

Et le tout aussi fameux beurre-salé-de-sa-race. Tu sais, le p'tit perfide qui veut absolument se faire étaler sur le pain, bien te bourrer l'estomac, et après tu cries ta mère car t'as plus faim.

Ben tu sais quoi : on a résisté devant l'adversité avec beaucoup de courage (pourtant, il nous regardait avec ses gros yeux).

Ouais, ça s'appelle la maturité ça M'sieurs Dames !

On a nous a demandé si genre on voulait pas une entrée.

Nous on a répondu : Rho, ben tant qu'on peut faire plaisir vous savez...

Pis vu que l'on se trouvait présentement dans un Bouchon Lyonnais, ben évidemment qu'on a opté pour la planche de goret en tous genre (les sushis, y avait pas) : 

Y avait un truc incroyable dessus la planche : tu vois les choses mélangées au saucisson qu'on croit que c'est des champignons grillés ?

Ben ça s'appelle des Gratons (Merci Neferouré), et c'est une tuerie !

Sauf que lorsque l'on a demandé comment que c'était fabriqué... Ben parfois, il y a des mystères qu'il vaut mieux préserver...

C'est de la graisse de porc frite.

Oui...

On gâche rien !

Mais la vérité, c'est à pleurer de joie.

Sinon, dans la mini-marmite, ce sont des patates avec une sauce moutarde.

Là, nous en étions à la fin de la coupette de Champagne, et nous nous préparions à attaquer le second verre de vin rouge (bien frais, bien agréable).

Robert a commencé à sortir une aile...

Ensuite, ils sont arrivés, ils étaient là : les mini-Hamburgers !

Normalement, quand tu commandes des Hamburgers dans un restaurant (autre que chez Mac Donald's), on te demande : quelle cuisson ?

Ben là, on ne nous l'a pas demandé, vu que c'est pas un simple steack de viande entre 2 tranches de pain, mais : du cervelas pistaché...

Pis c'est pas une ignoble rondelle de tomate défraîchie accompagnée d'une pauvre tranche d'oignon (nan, ça ils font pas...).

Là, c'est une marmelade d'oignons confits (pas la peine que je t'en cause, tu auras compris tout seul que c'est assez formidable comme concept...).

Le pain des Hamburgers c'est pas du pain normal à sandouich, mais : du pain brioché, tartiné de faisselle, parsemé de morceaux de Comté et relevé d'une pointe de Tabasco.

Quant aux frites : grosses, pas grasses, du fait-maison bien entendu, et garnies de rondelles d'oignons grillés.

Accompagnement : Salade Lyonnaise, avec des lardons grillés... Lardons grillés, que jamais j'aurais pu imaginer que ça existait une affaire pareille... Croustillants et fondants à la fois, et pas du tout gras !

Tu t'asseois, tu respectes, et tu dis Merci.

Ya pas de Ketchup/Moutarde, mais une mayonnaise aux échalotes confites, mélangée à un coulis de cresson.

Nous en étions à notre 4ème verre de vin rouge (bien frais, bien agréable).

Robert a sorti sa seconde aile (son mari l'aurait vu : il l'aurait bouffé tout cru !). Il avait chaud et tout. Sa veste pesait 3 tonnes.

On est venu nous demander si un petit dessert pourrait nous faire plaisir.

Ben évidemment qu'on a dit oui, hein...

Robert il a pris un soufflé aérien à la framboise, tellement léger qu'il aurait pu s'envoler.

La Monsieur-Serveur il lui a dit : Ya 15 minutes d'attente...

On a répondu que c'était très bien.

Et pendant ce temps-là, Mémé Sonia a pris une camomille...

Rien de mieux pour digérer et bien dormir ensuite...

Ah ça, c'est clair que j'étais vraiment pas fraîche pour aller me vautrer au Queen !

Ensuite, les desserts sont arrivés, et je crois que c'est à ce moment-là que j'ai capitulé.

Même pendant le dessert, ya du vin rouge !

Robert m'a dit : Sonia, si on sort pas tout de suite, je vais me rouler en boule par terre et dormir.

Du coup, on a marché pendant une bonne heure (pas très droit, et limite à se faire arrêter pour ivresse sur la voie publique).

Puis, Robert est carrément rentré chez lui à pied.

Moi j'ai fini par prendre le métrokipu pour les 5 stations restantes. J'avais un livre, et je comprenais rien à ce qu'il y avait marqué dedans, tellement que les lignes se croisaient dans tous les sens...

En arrivant chez moi, Maya de Bencouscous m'a dit (oui, elle a parlé, j'en suis certaine) : Nan mais tu t'es vue ? Sors-moi, faut que je fasse pipi !

Jusqu'au 8 Décembre 2012, les Mini-Burgers du Bistrot Aux Lyonnais sont proposés au déjeuner et au dîner à 21€.

31€ si accompagnés de vin (un verre de 15 cl ou 2 verres de 7 cl).

Le dessert est proposé à 9€.

Aux Lyonnais

32, rue St Marc - 75002 Paris

Téléphone : 01 42 96 65 04

www.esprit-bistrot.com

Ouvert du mardi au vendredi au déjeuner, et du mardi au samedi au dîner.

Haï Everybody !

Bon, ben voualà, je suis rentrée de Londonie et c'était fouchtrement bien tu sais !

Nan mais c'est vrai quoi, les Britaniens ils sont pas comme nous. Ils ont ce petit "je ne sais quoi" qui rend la moindre chose originale.

T'as qu'à voir que rien que leurs vitrines dans les rues, elles te donnent envie de t'arrêter devant et de faire juste des "aaaaaaaah" et des "oooooooooooh".

Evidemment, Sonia la Boulette était encore in da place...

J'veux dire : peut-on m'esspliquer par quel prodige, par quel miracle, en partant 1 heure à l'avance en taxi avec sa collègue, on en arrive à se retrouver bloqué Boulevard de Sébastopol et à esspliquer à son chef que bon ben nan désolée hein, mais présentement, l'Eurostar on l'aura pas...

Ben ouais, c'est pas genre les Tégévés normaux où c'est qu'on peut monter dedans à l'arrache 30 secondes avant la fermeture des portes.

Là faut passer des portiques de sécurité, bavasser avec les mecs de la douane et tout.

Donner son nom à une dame devant le wagon pour qu'elle coche dans sa liste.

Résultat : le train qu'on devait prendre, et ben il est parti sans nous (compote).

Du coup, on a re-téléphoné à l'agence de wayages pour qu'elle nous colle sur le prochain départ.

A ma collègue, ils y disent qu'il faut qu'elle attende 1h30.

A moi, ils me disent que je peux y aller dans 30 minutes.

Je fais des moulinets de bras en direction de ma collègue pour y signaler qu'y sont en train de lui raconter rien que des menteries.

A ce moment-là, ya un type dans le genre VRP qui se retourne pour nous dire "qu'on fait trop de bruit".

Oui.

On fait trop de bruit, car on l'empêche de (je cite) "se concentrer pour retirer son billet de train à la borne" (Paris-Dijon en 2nde classe - qui part même pas de cette gare-là en plus).

Donc, ma collègue et moi, nous faisons trop de bruit dans la Gare du Nord où c'est qu'ya un milliard de gens, et des trains qui arrivent et qui repartent, et des voix de dames qui disent que le train 4227 arrive en voie 4, et que le 8338 partira de la voie 14.

On y répond : pardon ? On fait trop de bruit ??? On est pas en plein Larzac là non ? (ou alors on nous aurait menti).

Le type y dit que : Ya vraiment que les bonnes femmes pour passer leur temps à nous faire chier ! Connasses va ! (véridique).

Ma collègue a donc royalement répondu : une mocheté comme vous, ça m'étonne pas qu'on la fasse chier (j'aime beaucoup ma collègue).

Bon, finalement on a réussi à poser nos fondations dans l'Eurostar, et c'était bien.

C'est là que j'ai reçu un sms de Miminou (digne fils de Mimine) :

"Sonia, quand tu passes sous la Manche, dans le tunnel, tu vois les poissons ou juste le mur blanc ?".

Alors, j'ai décidé que la vie c'était drôlement compliqué et j'ai préféré roupiller.

Une fois arrivé en Londonie, on a rejoint l'hôtel (où c'est que tous les aut' collègues de tous les aut' pays étaient déjà arrivés depuis longtemps évidemment...).

Inutile de te dire qu'on a préféré faire gravement profil bas sur ce coup-là...

Le lendemain, dans ma tête de piaf, il était évident que je n'avais qu'un seul objectif : aller dans les magasins.

Ben j'peux te dire que je les ai bien appréciés les magasins (de loin...)

En revanche, Mathieu Kassowitz, lui je l'ai très bien vu (oui, là, en plein milieu de Londres, tout bêtement en train de marcher dans la rue...).

Je précise que ce n'est pas lui qui est assis dans la grosse tasse.

Finalement, j'ai négocié de m'échapper un peu pour aller acheter des Loucheries à ma connasse de Spike (sinon, elle ne me l'aurait jamais pardonné).

Chuis tombée sur un vendeur hyper joli habillé en jupe, qu'a commencé à me raconter sa laïfe, et immédiatement j'ai trouvé qu'il était vraiment très très sympathique (en plus, en m'encaissant, il dansait !).

Faut-il également que je te dise que j'ai trouvé le moyen d'inonder ma chambre ?

Ben quoi ?

Les baignoires de Londonie, elles sont pas comme en France : elles sont trèèèèèèèès pressées et se remplissent très très vite (trop vite).

J'étais collée devant la BBC pour regarder un reportage hyper interessant (que j'ai même oublié de quoi ça causait), et à un moment j'ai avisé le carrelage de la salle de bains depuis le salon.

Comme une nouille, j'ai pensé : waouw, il brille vachement quand même !

Tu parles qu'il brillait vachement... Vu qu'il était inondé de la baignoire débordante, il ne pouvait que briller.

Faut-il que je te raconte comment je me suis retrouvée à 4 pattes à 7h du matin en train d'écoper avec la mini-poubelle ?

Faut-il que je te fasse part de mon grand moment de solitude lorsque je suis arrivée dans le hall de l'hôtel pour le rendez-vous de 8h, et que je me suis rendue compte que j'avais pas changé l'heure et que je m'étais levée 1h trop tôt ?

Non, pas la peine je crois...

Alors qu'est-ce que j'ai fait à ton avis ?

Ben je suis allée au Starbucks (où c'est que j'ai discuté vernis à ongles avec une gonzesse).

Oui.

Je sais.

Ne dis rien...

(je suis irrécupérable, mais j'aime bien faire des études comparatives, en fait).