Et c'est exactement ce qui s'est passé le dimanche 3 Avril 2016 dans les rues de Paris.
On reprend dans l'ordre chronologique ? Désolée Pascale, tu vas râler mais j'ai pas réussi à faire court... Ya tellement de choses à dire. J'ai vu, entendu, senti, touché, goûté... Les 5 sens étaient en éveil et il est encore difficile de redescendre... (ou alors c'est la fatigue, je suis sur les rotules, c'est le cas de le dire !).
Spoilons directement, voici ma (hum) performance de cette année :
Aujourd'hui, la petite Sonia t'apprends : "le Marathon pour les Nuls" (pas taper).
J-15 jours
Judith m'appelle. Elle était avec moi dans la Team Asics de l'an dernier, mais n'avait finalement pas pu prendre le départ car blessée. L'organisation lui a offert un Dossard pour 2016 (beau geste).
Elle est terrorisée. J'essaye humblement de lui donner tous les conseils que je peux en terme de nutrition et de préparation du Jour J.
Notamment grâce à cette chose formidable qui était dans la dotation Isostar : le Malto Carbo !
Ce sont des sachets à prendre 3 fois par jour (en diluant dans de l'eau et ça n'a aucun goût), pendant les 3 jours précédant la compétition. Ça hydrate à mort et évite les crampes (j'en ai pas eu une seule, même pas une tétanisation des cuisses, incroyable !)
Je lui dit que c'est avec joie qu'elle peut se positionner avec nous dans la Team Tortue :)
Elle répond (je cite) : Je ne veux pas être un boulet...
J-10 jours
Séance de mésothérapie chez le médecin.
Je lui demande de me doper.
Il rigole et me dit que c'est pas possible.
Du coup il pique tout ce qu'il peut. J'ai des bleus partout mais ça me rassure..
En parallèle, je débute la cure de gélules d'Arnica sous forme homéopathique...
J-1 semaine
Je rêve que je fais le Marathon en 7h30 à cause que je me suis perdue Rue de Lyon...
Bizarrement, Avenue Foch : les gens attendent encore.
C'est pas comme si je ne connaissais pas le parcours par cœur...
L'angoisse annuelle commence...
J- 6 jours
Avec Guillaume, mon co-coureur, nous partons pour notre dernière sortie longue.
J'ai promis à Thibault de No Pain No Gain, de ne faire que 2 heures maxi en entraînement (il m'a dit : c'est normal que tu veuilles courir 3 heures, ça te rassure... Mais ne le fais pas une semaine avant...). Puis, il a rajouté : "Sinon, ça va Sonia ? La clope que tu viens de t'allumer, elle est bonne ?" (degré zéro de crédibilité la Sonia... Oui, je fume encore. Moins. Mais j'ai pas complètement arrêté).
Les chiffres sont déjà tracés sur le sol dans le Bois de Boulogne, on repère le 35, 36, 37, 38, 39 & 40 (on n'a jamais trouvé le 41). Arrivés devant le 42ème : on s'incline. Les automobilistes de l'avenue Foch nous prennent pour des tarés en se demandant sur quoi on se recueille (limite si on brûle pas un cierge).
Devant le 38ème km, on se pose la question : "dans quel état on sera quand on passera là Dimanche ?". On ne préfère pas y penser... Mais on est certains d'une chose : on ne sera pas en train de courir aussi allègrement...
Guillaume n'a rien dit à son entourage, même pas sa famille. Il veut garder secrète sa première participation à l'affrontement de la distance Reine.
Les jours d'avant :
Sketch habituel : minimum de 3 litres d'eau par jour, des féculents complets à tous les repas et à partir de jeudi : aucun légume vert - rapport à la digestion... (ras le bol de manger des pâtes, du quinoa, de l'épeautre... Je rêve de frites et de religieuse au chocolat).
La machine Compex chauffe à fond les ballons tous les soirs (ça aussi ça a bien fonctionné, ya rien à dire... Rien de rien sur les muscles).
J'ai hâte que le 3 Avril arrive (en même temps, j'ai peur, j'angoisse).
Je ne fait rien d'autre que travailler et penser à ça...
Même la communication... C'est uniquement avec les gens "qui en seront".
Le Jeudi :
Je passe chercher mon Dossard au Stand Compex du Salon du Running.
Une pensée pour le Papa de Cerise qui a couru le Marathon en 3h30 en 1981,
avec des Stan Smith (Adidas) aux pieds... Quand il voit ce qui existe aujourd'hui : il rigole !
Fébrilité... Chuis pas dedans... Tétanisée de stress.
On m'a dit : "C'est normal que tu aies peur, c'est que ça compte pour toi... Même à l'approche d'un quinzième Marathon on a autant la frousse que la première fois".
Le Vendredi :
Retour au Salon du Running. J'ai besoin d'un Camel Bak (sac à dos contenant une poche à eau reliée à une pipette).
Je n'en trouve aucun qui me plaise (trop lourd, trop p'tit, pas de poches devant).
Je rencontre plein de monde, dont la belle Annelore de Babaorun. Elle me montre un joli Buff (tour de cou multi-usages) où est inscrit "42,195km". Je l'achète, il partira avec moi Dimanche, autour de ma tête.
Achat d'une paire de chaussettes chez MC David. Je ne connais pas du tout mais j'aime bien le nom, ça fait un peu "Master of Ceremony" et elles sont douces, je ne pense pas qu'elles grattent. On verra bien...
Je papote avec ma coupine, l'adorable Carmen (1ère femme au Marathon de Paris 2013 !) et Géraldine, la Fondatrice de Run Chic (qui était également avec moi au Raid des Alizés).
Puis, histoire de me détendre un peu, je passe à l'apéro organisé par Run Disney (dont j'avais parlé ICI). Il reste des places pour le Semi-Marathon chez Mickey en Septembre... Je dis ça, je dis rien hein :)
En attendant, je rêvasse devant les somptueuses médailles :
Le Samedi :
Je pars acheter un Camel Bak chez Go Sport. J'en trouve un parfait comme je veux chez Raidlights.

Sauf qu'il a laissé des traces de frottement...
Et encore... Je t'épargne la vision de la brûlure sur le bras...
J'en profite pour acheter également une polaire pour supporter le froid de l'attente dans le sas avant le départ. Sur les côtés sont disposées des corbeilles de recyclage afin de donner des vêtements à des nécessiteux.
Je prévois également un "sac à viande". Celui que j'avais en Martinique pour le Raid des Alizés sera très bien et en plus il est propre.

C'te touche que j'avais au départ, quand même...
Le Dimanche :
Levée à 6h. Même sketch habituel : enveloppement de chaque doigt de pied dans un pansement spécial Ampoules et passage des "zones libres" à la Crème Nok.

Que Teddy de Planète Beauté soit béni pour l'envoi de ce colis !
(en particulier la ceinture chauffante Urgo pour les lombaires avec laquelle j'ai passée le samedi !).
J'applique la crème chauffante sur les cuisses, le roll-on articulations sur les genoux et les chevilles, et je termine avec l'Huile de Massage spéciale Sport (c'était dans le colis, j'utilise !).
Mes fidèles Forza de Skechers aux pieds !
Pour la tronche, je me tartine de Crème Solaire Tingerlaat (au moins je sais qu'elle ne piquera pas les yeux avec la sueur). Puis, je passe le solaire compact de Shiseido (valeur sûre, je sais qu'il ne bougera pas), un peu de blush Mac et du rouge à lèvres.
8h45, je retrouve Nadia, Judith et Guillaume au Métro Kléber.
J'ai les yeux tellement gonflés que je garderai mes lunettes de soleil Loubsol toute la journée.
Presque 48 000 coureurs au départ... Et des Snipers sur les toits... On a des pensées... Vite balayées..
Dans le Sas, nous rejoignent la sexy Claudia, une amie Italienne de Nadia et un copain à elle nommé Jonathan, que nous baptisons "le petit. C'est leur premier Marathon.
Judith ne répond que par onomatopées. J'ai l'impression qu'elle communique par émoticônes verbales :) Je n'insiste pas, j'étais comme elle il y a 3 ans, je sais ce qu'elle peut ressentir...
Guillaume me demande ce qu'on fait là.
Je réponds qu'on va courir 42,195km, parce que nous ne sommes pas très nets dans notre tête.
Il dit qu'il veut sortir du sas et aller bruncher.
«J'ai eu autant de doutes que n'importe qui d'autre. Debout sur la ligne de départ, nous sommes tous des trouillards.»
- Alberto Salazar, trois fois vainqueur du marathon de New York.
Nous partons...
Le "petit" a bien suivi jusqu'à environ 15km et à un moment on ne l'a plus vu... Paraît qu'il n'a pas terminé et était très mal en point... Ça me fait de la peine...
On a également paumé Nadia, Judith et Claudia lors d'un ravitaillement. Judith ira au bout, Claudia prendra le mur au 37è km mais franchira également la ligne d'arrivée, quant à Nadia, je ne me fait aucun souci, c'est son 6ème Marathon.
Jusqu'au semi-marathon, tout était nickel. Les temps de passage respectés à la minute (et parfois même en avance sur le chrono prévu).
NB : merci aux lectrices qui ont braillé mon prénom !!! Je vous ai vues et entendues :)
Vers 22-23km, j'entends : Soniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
A l'Ouest, je réponds : Oui.... Merci... (c'est marqué sur mon dossard).
Puis je ré-entends : Mais Soniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!
Là, dans les spectateurs : ma chérie Spike en tee-shirt rose !!!
Elle attend son petit Chinois afin de l'accompagner sur quelques kilomètres.
Elle me demande si ça va.
Je réponds que ça va pas, que j'ai mal au genou, que je sens qu'il commence à se coincer.
Elle trottine à mes côtés, on se tient par les épaules : "Nan mais tu vas nous faire un chrono hein ? Tu vises 5h j'espère !".
Je dis que oui, qu'on est dans les temps, mais que mon genou, lui, il coopère pas.
On arrive presque sur les quais. Avec Guillaume on compte plus en minutes mais en "oranges".
Ouais parce qu'aux ravitaillements, tous les 5km : ya des toilettes mobiles (que j'ai jamais eu besoin d'utiliser vu toute l'eau que je perdais) et des oranges que des bénévoles découpent.
On les mange pas, on les met sur ses dents et on aspire le jus (les oranges, pas les toilettes mobiles ou les bénévoles). C'est ce qu'on préfère.
J'ai jamais autant aspiré d'oranges en une seule journée. J'ai des oranges collées sur les dents.
Je suis désormais écœurée des oranges. Je crois que je ne mangerai plus jamais d'oranges.
Vraiment saoulée par mon histoire de genou, v'là qu'on arrive sur les quais.
Un grand type me dit : "Allez ma Bibiche, cours Bibiche !".
C'était un des gars de la Team Compex.
Plus tard dans les tunnels, c'est moi qui lance : "Allez mon Bibiche !".
A un moment, vers la Concorde, avec Guillaume on s'arrête pour étirer nos muscles, et là je déclare nonchalamment : "Mon lapin, au lieu de se détendre le jonc, si on s'agite un peu la nouille, on tient les objectifs !".
Là une spectatrice s'étrangle. Rouge de confusion avec mon pied en l'air sur une barrière, je bredouille : "Ah nan mais scusez-moi Madame, j'vous promets que je suis bien élevée normalement hein... Là, j'ai laissé mon cerveau vers la Bastille... D'où mon langage fleuri !". La dame est morte de rire. J'y demande si elle passe une bonne journée ? Elle répond qu'elle est certainement meilleure que la notre :)
On repart, et je traîne toujours autant la patte.
Il y a un concours des meilleures pancartes, beaucoup annoncent (avec une fleur ou une abeille au milieu) : Touchez ici pour avoir du Power !
Moi je touche tout c'que j'peux... D'où le titre du billet : la chaleur humaine dégagée par les spectateurs est incroyable... Voilà pourquoi il m'est impensable de faire une course officielle avec de la musique dans les oreilles... Comment profiter de l'ambiance et des bonnes z'ondes sinon ?
28è km : ma collègue de Teutonie est là. Je sais qu'avec Kat-la-Hulkette (qu'est tranquillement arrivée 1ère femme dans sa catégorie aux 30km de l'éco-trail, en toute simplicité), ya pas le choix : tu avances sans moufter.
J'y essplique que mon genou ça va pas du tout, ça fait comme des décharges électriques à chaque fois que je lève le pied. C'est le syndrome du TFL, "l'essuie-glace" comme disent les pro... Je l'ai eu à droite ya 2 ans, maintenant c'est à gauche. Pour le traitement : glaçage, repos et nouvelles semelles chez le Podologue (le problème c'est que je peux pas faire ça présentement là tout de suite maintenant).
Alors je m'accroche, je serre les dents, je souffre en silence. J'alterne course et marche rapide, une catastrophe.
J'enrage intérieurement... Les 5h étaient faisables. Plus maintenant. Je dis à Guillaume qu'il peut me laisser, je ne veux pas lui gâcher son premier Marathon. Il ne veut pas, il s'en fout du chrono et déclare qu'il restera avec moi jusqu'au bout.
Vers 30km, on rencontre Aline, au bout de sa vie... C'est moi qui lui ai dit de s'inscrire cette année... Elle me souffle : "Ah ben Sonia, tu tombes bien ! Ça fait plusieurs kilomètres que je suis en train de t'insulter mentalement".
Kat lui conseille de s'accrocher à nous. Peine perdue, elle ne peut pas...
On entend une spectatrice dire à son petit garçon : "On aurait du prévoir une bouteille d'eau pour Papa".
L'enfant répond : "Ne t'inquiète pas Maman, j'en ai ramassées plein par terre !".
Un Monsieur passe devant nous couvert de sang.
D'autres avec des ampoules géantes qui ressortent des baskets...
Kat remplit régulièrement une bouteille d'eau fraîche aux points d'épongeage, afin que je puisse la verser sur mon genou.
L'eau imbibe mes chaussettes, j'ai les baskets trempées. Dedans, je sens que les pansements commencent à former un gloubi-boulga infâme... Je me retrouve à courir sur du plastique... Je ne veux même pas penser à l'état de mes pieds.
2 filles sont devant nous avec le même tee-shirt rose.
Sur le dos de l'une : " => J'ai inscrit ma sœur au Marathon et je l'aime".
Sur le dos de l'autre : " <= Ma sœur m'a inscrite au Marathon, je la hais".
Un spectateur dit à son pote : "Ah, là ils sont plus lents...".
Guillaume râle : "Nan mais ta race toi ! Désolé, on n'est pas Kényans. Viens le faire à notre place et on en reparle...".
J'entends souvent quelqu'un dire je ne suis pas un vrai coureur. Nous sommes tous des coureurs, certains courent plus vite que d'autres. Je n'ai jamais rencontré un faux coureur. »
- Bart Yasso
Les décharges électriques sont de plus en plus fortes. Je tiens à peine 1km en courant avant de devoir alterner avec un peu de marche. J'ai envie de hurler, mais je le garde pour moi. Je répète : "J'ai pas mal, j'ai pas mal, j'ai pas mal".
Bois de Boulogne, l'hécatombe. Pire que d'habitude... Les véhicules de secours ne cessent de défiler.
Nous voyons un Monsieur par terre branché avec des électrodes, il ne respire pas.
J'ai envie de pleurer.
J'ai pas mal.
J'ai pas mal.
J'ai pas mal.
Kat souhaitait que je m'arrête au poste de Secours du Trocadéro. J'ai dit que je ne voulais pas prendre la place de quelqu'un qui était en urgence vitale. C'est qu'un genou coincé. Ça fait mal, mais ça ne m'empêche pas de vivre. Je suis debout. J'avance. Avec peine, mais j'avance.
"Ne vous découragez pas, c’est souvent la dernière clef du trousseau qui ouvre la porte."
- Paolo Coelho
Dans le Bois de Boulogne, on le sait que c'est la fin. Mais j'ai un goût amer dans la bouche. J'ai pas fait 5 heures...
A cause de moi, Guillaume n'a pas fait 5 heures.
« Ne vous embêtez pas juste d’être meilleur que vos contemporains ou prédécesseurs. Essayez d'être mieux que vous-même. »
William Faulkner
Des mecs tiennent un grand drap sur lequel est inscrit : "Allez les filles, plus que quelques kilomètres et vous rentrez dans votre robe !".
(please, ne crie pas au sexisme... Franchement, ça a fait rigoler tout le monde ! Cela-dit, à ce stade... Si on nous dit "poil" : on rigole)
Et puis, la magie...
Le Rond-Point de la Porte Dauphine. Kat nous laisse, elle va prendre le métro. Je la remercie, l'embrasse et demande sa canonisation.
Guillaume me prend la main.
Je pleure...
Je lui dit : "Allez ma couille, voilà l'arrivée, tu es Marathonien ! Tu l'as fait ! Allez, ma gueule !".
Il ne peut plus parler, il dit que je vais le faire pleurer.
195 mètres...
"Guillaume tu es Marathonien !".
On se prend dans les bras juste après la ligne. Secoués d'émotion...
J'attrape mon téléphone et j'y braille en pleurant auprès de ma famille : "Je suis Triple Marathonienne !!!".
«La course est la plus grande métaphore de la vie, parce que vous en tirez ce que vous y mettez.»
- Oprah Winfrey
La Médaille, quand je l'ai vue au Salon du Running, j'ai pensé : mais qu'elle est moche cette année.
Kat a même déclaré qu'elle la trouvait "trop prétentieuse".
A présent, je peux te dire que je la trouve magnifique et que toute déception est envolée !
Le Marathon, c'est d'une violence inouïe... C'est impossible à décrire...
A mon sens, autant on peut se lancer à l'arrache sur un 10km, autant on peut s'aligner sur un semi avec un minimum d'entraînement... Mais 42,195km c'est pas la même chose...
Il y a la préparation de minimum 3 à 4 mois à raison de 3 sorties hebdomadaires.
Il y a les privations alimentaires, la dé-sociabilisation.
Il y a tout ce que ça te chamboule dans la tête.
Un Marathon c'est 30km de course et 12km de mental...
NB en passant : les gens de l'orga, tout était parfait, rien à dire. Mais VRAIMENT : vous voulez pas retirer ce panneau "Bravo, vous venez de franchir le mur du 30ème km !" ? Avec les briques en 4x3 et tout... Franchement : c'est pas drôle...
Heureusement qu'au 30ème, y avait Steve, notre super animateur du Raid des Alizés ! Je l'ai couvert de bisous !!!
Regarde sa fantastique vidéo !
Au moins tu te rends compte de l'ambiance :)
On me voit à partir de 3 minutes 50.
Un Marathon, ça te remue les tripes. Je n'arrive pas à m'alimenter depuis hier alors que je rêvais de frites depuis 15 jours. 1 semaine que je louche sur la boite d'After Eights de ma collègue, et là j'ai même pas envie d'y toucher, j'ai une nausée permanente... (sûr que c'est la faute des oranges, ça !).
Alors je peux t'assurer une chose, lecteur : je ne ferai qu'un Marathon par an, et ce sera celui de Paris.
On me dit souvent : Alooors, bientôt New-York ?
Ben, écoute : non. Désolée, mais ça ne me fait pas rêver.
Quand je vois la peine que j'ai à me traîner jusqu'au Métro depuis l'Avenue Foch, pour ensuite rester en mode cachalot échoué dans mon canapé...
Prendre un avion, ne pas retrouver mes marques ? Non merci. Restons humbles. Paris me suffit.
Rappel de la phrase du mari de Céline C. : "Comment mange-t'on un éléphant ? Bouchée par bouchée...".
« Je cours parce que c'est tellement symbolique à la vie. Vous devez vous pousser à surmonter les obstacles. Vous pensez peut-être que vous ne pouvez pas. Mais alors, vous trouvez votre force intérieure, et réalisez que vous êtes capable de beaucoup plus que vous pensiez. »
- Arthur Blank



















