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  • La sombre affaire des volets.

    Gens, ya des échafaudages sur mon n'immeuble.

    Tu t'en fiche ? T'as bien raison.

    "On va vous ravaler la façade" qu'ils disaient... Note que je ne l'ai pas pris pour moi, et même pas je me suis vexée.

    Et c'est donc ainsi, un beau matin (ou le soir, en rentrant du bureau, je sais plus trop en fait), que j'ai donc découvert que mon immeuble était tout quadrillé de tubulures en tous genres, façon Centre Pompidou.

    En gros : c'était moche. Mais pour ravaler une façade, faut en passer par là.

     

    L'ignominie, ça a commencé, quand j'ai voulu ouvrir mes volets (on était en Juin, il faisait encore jour très tard le soir).

    Et là, note la beauté, installée par un Prix Nobel de l'échafaudage :

     

    volets.jpg

     

     

    Voilà, tu constates : ça s'ouvre plus (ça va que c'est dans la chambre, et pas dans le salon).

    C'est-à-dire, et pour résumer la chose : même pas on a été prévenus.

    Si le jour du montage des tubulures, t'avais laissé tes volets ouverts : ben tu peux plus les fermer.

    Si tu les avais laissés fermés : ben tu pouvais plus les ouvrir.

    Et cela : pendant des mois (sinon, c'est pas drôle). 

    Donc, chez nous, c'est devenu : le camp de ceux qui les ont ouverts VS ceux qui les ont fermés (je parle des volets).

     

    Les vacances arrivant à grands pas, v'là que je me pose une question existentielle dans le dedans de moi-même : n'importe qui peut monter sur les échafaudages, les appart' vont être faciles d'accès.

    J'ai donc téléphoné au Monsieur du Syndic, la bouche en cœur : Oui, Bonjour, je voulais juste savoir... Ça va rester en place jusqu'à quand cette affaire-là ?

    Il a répondu : Jusqu'à la rentrée.

    J'ai demandé : Et qui a eu la bonne idée lumineuse de faire cette installation avant les vacances ? J'veux dire, sachant qu'en Août y aura personne...

    Il a dit : C'est moi.

    J'ai répondu : Je ne vous félicite pas.

     

    Après je l'ai rappelé... Rapport au fait qu'un samedi matin, j'étais tranquillement chez moi, pas très habillée, et un type se promenait juste devant ma fenêtre.

    J'ai trouvé que c'était déplacé (et je ne m'y attendais pas).

    Ils ont donc juré de ne plus venir le samedi.

    Marijuana, ma Gardienne-chérie, a même déclaré : Le samedi, les gens veulent rester chez eux tout nus. C'est leur droit.

     

    Ceci étant exposé, on s'est tout de même habitués (GAMAN comme disent les Japonais, on accepte son destin).

    Mais le pompon ça a tout de même été le jour où j'ai trouvé un mot épinglé sur ma porte.

    C'était un mot très très intéressant. Dessus, y avait écrit :

    S'il vous plaît Madame, est-ce que vous pouver laissé votre volet ouvert.

    Il faut qu'on le peindre de l'intérieur.

     

    Je suis donc allée voir le chef du chantier, et je lui ai dit : Monsieur, c'est avec grand plaisir que je voudrais bien laisser mon volet ouvert... Mais étant donné que vous avez collé l'échafaudage dessus, même avec la meilleure des volontés, je ne peux rien faire pour vous aider.

    Il a caressé sa p'tite barbichette et a déclaré : mmm... Mouais... C'est pas faux... On n'y avait pas pensé.

     

    En rentrant le soir, j'ai remarqué, comme qui dirait, une couille dans le potage : y avait plus de volet. Mais alors, pudutout. Pas la queue d'un. A la place : une bâche noire.

     

    Je ne m'inquiète pas plus que ça, et le lendemain matin, je vais vouar Marijuana pour y demander qu'est-ce qui s'est passé.

    C'est là qu'elle a eu l'air un peu embêtée ma gardienne...

    Elle a dit : Ben... Comment dire... Ils ont arraché ton volet par l'extérieur... On sait pas trop ce qui s'est passé, mais... Ben... Ils l'ont cassé, et au final, il est tombé dans le jardin de la Taupe de Portugalie.

    J'ai juste répondu : Ah.

    Par chance, que la Taupe n'était pas dans le jardin (imagine le merdier...).

    Marijuana a rajouté : Nan mais c'est de leur faute. Ils vont te remettre un volet neuf.

     

    15 jours plus tard.

    Je me demande : But where is the fucking volet ?

    Toujours pas l'ombre de la queue d'un à l'horizon.

    Et vivre avec une bâche, honnêtement, ya un moment où tu t'en lasses... C'est tellement surfait.

     

    Je rappelle le Monsieur du Syndic, qui là, m'expose une donnée très très intéressante : Ya l'architecte qui veut pas vous payer un nouveau volet. Il dit que celui qui a été cassé était pourri.

    C'est là que j'ai commencé à dire des choses très très vilaines... Et comme quoi que ça n'était pas mon problème (en fait, j'ai pas dit ça aussi poliment), et que c'était super facile de déclarer la mort d'un volet de 7 ans (le pauvre, aucun respect).

    Comme une vile délinquante, chuis allée visionner feu mon ancien volet dans le jardin de la Taupe (note qu'il est toujours à la même place depuis 15 jours) : cassé en 8 parties. Pas pourri du tout. Mais cassé : ça oui (et pas par moi). Passque, j'voudrais pas dire, mais du temps où il était vivant, il s'ouvrait et se fermait sans problème !

     

    L'Architecte a déclaré : Soit elle s'en repaye des nouveaux, soit on lui laisse la bâche, soit on lui remet l'ancien.

    J'ai répondu des choses encore plus vilaines et drôlement impolies.

    Au final, j'ai dit : OK, vous voulez jouer à ça ? Remettez les anciens...

    Ils ont dit que finalement ils pouvaient pas.

    On se demande bien pourquoi ???

     

    Z'inquiétez pas, ya les assurances, toussa toussa.

    Les échafaudages s'en vont cette semaine, et les nouveaux volets (pas payés par moi) seront également posés avant.

    NON MAIS !