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soirée parisienne

  • J'ai testé pour toi : assister à une conférence...

    Gens,

     

    Souvent mon ami Ju, il organise des soirées.

    En fait, c'est le Président d'une Association de Grande Ecole, et parfois il réunit ses membres (ya rien de sessouel quand je dis ça).

    La dernière fois, j'avais pas pu venir car j'avais piscine. Alors à force de décliner poliment, j'ai fini par accepter.

    Donc, on est tous convoqués officiellement dans un lieu différent à chaque fois. Cette fois-ci, c'était dans un super bel endroit que j'aime beaucoup à Paris.

    Ayant la possibilité d'embarquer ma Stéphanie sous le bras, v'là qu'on se convient de se retrouver devant une sortie du métrokipu.


    Mais, je sais pas ce qui s'est exactement passé entre :

    - le moment où j'étais debout sur le quai du métro en train de baver dans mon téléphone avec une amie.

    - Et le moment où je me suis retrouvée allongée par terre dans la position de la tortue (mais dans l'aut' sens).

    Nan, je sais pas.

    Pfiout la Sonia, plus de son, plus d'image. Mais un gaufrage de toute beauté !

    Une âme charitable, dans son infinie bonté et sa grande mansuétude, m'a aidée à me relever.

    Pis j'ai récupéré mon téléphone à l'aut' bout du quai qu'a l'écran tout fêlé, mais bizarrement fonctionne quand même.

    Bon.

    Admettons.


    En sortant du métrokipu, moi, warrior comme tout, je dis à la Stéphanie que ce serait chouette de passer par une pharmacie pour que je prenne un peu d'arnica.

    La dame de la pharmacie, elle me donne un aut' truc en disant que c'est formidable.

    Tellement formidable que ça m'a rien fait du tout.

    Bref.

    Admettons.

     

    La face enfarinée, on se pointe toutes les deux dans le lieu où c'est qu'y avait la soirée de Ju.

    Evidemment qu'on s'est trompées de porte.

    Evidemment qu'on s'est retrouvées dans une autre soirée (mais ça, on savait pas, on ne nous avait rien dit).

    La dame hyper sérieuse à l'entrée, elle nous informe qu'elle va nous débarrasser de nos affaires et que l'on peut s'installer avec les gens.

    Y avait un Monsieur qui causait dans un micro, hyper sérieux et tout. Et devant des tableaux super compliqués.

    Moi je demande à la dame : Euh... Scusez-moi, il est pas là mon Ju ?

    La dame, elle répond qu'elle sait pas qui c'est, et que ça serait bien qu'on aille s'asseoir.

    Sauf que nous, tu te doutes bien qu'on avait déjà visualisé le bar à champagne sur le côté...

    Je dis à la dame : Mais on nous a pas dit qu'y avait conférence ???

    La dame elle a répondu : Mais vous z'êtes pas de la société Bidule ?

    Nous : Ben nan. Nous on vient pour l'Association Machin.

    La dame : Alors c'est pas ici, mais dans l'autre partie. Faut prendre les escaliers...


    Les escaliers, ça commençait à être très très compliqué pour moi, rapport aux médocs qui marchaient pas de la pharmacienne.

    Arrivées dans l'aut' salle, la Révélation Divine, Saint-Paul sur le Chemin de Damas : mon Ju' était là dans toute sa splendeur !

    Avé de la musique toussa.

    Ah c'qu'on était bien, Tintin...


    Confortablement installés dans les canapés, un verre à la main et des samoussas terribles dans l'autre, on a soudainement trouvé que les soirées de Ju' c'était fort sympathique.

    Surtout quand ce garçon est arrivé...

    Un pianiste de renommée internationale. Avec un capillariat mes aïeux... J'ai jamais vu des cheveux pareils portés par un être humain de sexe masculin.

     

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    J'y ai demandé : J'peux toucher ?

    Lui : Oh ben oui, je t'en prie, je suis pas farouche tu sais.

    Moi : Tu les laves comment ? Pourquoi qu'ils brillent comme ça ? Je peux encore toucher ? C'est fascinant...

    Lui : Fais-toi plaisir...

    Moi : Tu donnes beaucoup à l'Univers, c'est bien...

    Lui : Si tu veux, je t'en coupe une mèche et j'te la donne !

    Moi : La vérité, tu ferais ça ?

    Lui : Ben oui, si j'te le propose !

    Bon.

    Ok.

    C'était un peu n'importe quoi (chuis bien d'accord).

     

    C'est à ce moment-là que l'ignominie est arrivée.

    1°) J'ai pas pu me relever du canapé car ma jambe et ma cheville commençaient à me lancer.

    2°) Ju' nous a annoncé la bouche en coeur : La Conférence commence !

     

    Stéphanie et moi on a dit : Hein ? Qué compote ? Encore une Conférence alors qu'on ne nous a pas prévenues ???

    Ju' : Si. J'te l'ai dit, mais t'as pas écouté... Allez, faut vous installer dans la salle du fond.

     

    Et tu sais ce qu'il a fait ce p'tit vicieux ?

    Ben il nous a fait asseoir juste à-côté du Monsieur qui causait dans le micro !

    Genre impossible de partir ou de bouger une paupière sans se faire remarquer.

    Cela-dit, si tu crois que l'on s'arrête à si peu de détails...

     

    Et lui, ben il s'est installé juste à l'entrée de la salle (histoire de nous avoir à l'oeil), sauf qu'il était libre de ses mouvements, et qu'il pouvait nous envoyer des sms pour nous dire qu'on était rien que des gros vilains.

     

    Avec nous, y avait notre ami Jacques (ouais, c'est son vrai prénom, j'ai souvent des zamis qui portent des prénoms désuets et j'aime bien).

    Jacques il a mon âge, il est beau comme un Dieu Grec, et il est surtout très caustique. Lui, il était présent passque c'était un ancien élève de la Grande Ecole.

     

    On a commencé à nous passer des feuilles sur le thème de la Conférence.

    En gros, et en noir, y avait marqué des trucs vachement intéressants :


    MONDE DU TRAVAIL : CE QUI A CHANGE AVEC LA CRISE

    SOCIOLOGIE DES SALLES DE MARCHES


    J'ai regardé Stéphanie. J'peux pas te décrire ce qu'y avait dans son regard, mais j'y ai vu beaucoup de souffrance... Et de haine... (j'te rappelle que son fessier touchait celui du Monsieur qui intervenait, donc elle pouvait pas trop la ramener...).

    Jacques est venu nous apporter des choses à boire, et en allongeant mon bras, je pouvais continuer à tripoter les cheveux du pianiste (qui se laissait faire volontiers).

     

    Je sais pas à partir de quel moment ça a commencé à devenir n'importe quoi...

    Certainement quand Stéphanie m'a informé du fait que sa lentille lui collait trop gravement à la rétine, et que c'était un peu embêtant.

    Saint-Jacques, toujours prêt à aider son prochain lui a tendu un flacon de sérum physiologique.

    Elle a répondu : La vérité, tu me sauves la vie toi !

    Et vu qu'elle commençait à s'en mettre dans les yeux de façon aléatoire, j'y ai dit : Bouge pas, j'ai ce qu'il faut !

    C'est pour cette raison que j'ai sorti le miroir "Chat", rapporté par Spike de Chinie.

    Ils ont rigolé.

     

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    Je comprends pas. Je vois pas ce que ce miroir a de particulier... 

    Nan, à part la clochette au bout, je vois pas.



    Le Monsieur qui causait dans le micro, il s'est tourné vers Stéphanie et lui a fait les gros yeux.

    Et nous 3 on a commencé à pleurer de rire en silence.

    C'est à ce moment-là que je me suis dit dans le dedans de moi-même que je devais avoir un problème dans les côtes, à cause qu'en plus du reste, et ben ça commençait à me faire drôlement mal.

    Pendant ce temps-là, ça continuait gravement à causer de Salles des Marchés.

    C'est alors qu'on a vu un truc étrange : notre copain Daniel, immobile, complètement fasciné, la bouche ouverte, en train de boire les paroles du Professeur.

    On a demandé à Jacques : Ben qu'est-ce qu'il a ? Il est en train de buguer ?

    Jacques il a répondu : Le rêve de Daniel c'est de travailler en Salle des Marchés. C'est son unique but dans la vie.

    Nous : Ah... Y en a qui ont des joies simples quand même...

     

    Est-il besoin de rajouter que nous n'avons strictement rien compris ?

    Est-il besoin de préciser que c'est parce que nous n'avons rien écouté ?

     

    A la fin de la Conférence, il s'est passé un truc bizarre (hormis le fait que cette fois-ci, pour le coup, je ne pouvais plus bouger...).

    La Stéphanie s'est levée.

    Et elle est allée bavasser avec le Professeur intervenant (certainement pour se faire pardonner d'avoir gloussé comme une dinde).

    Et tu sais de quoi elle lui a causé ?

    Non, tu peux même pas deviner...

    DE DEBITMETRES A BARILLETS !

    Ouais.

    Pourquoi ? Par quel truchement ? Je ne sais pas.

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     Cette fille me fascine.

     

    Et le Jacques, tu sais ce qu'il a dit le Jacques ?

    Dites-moi (en s'adressant au Monsieur-Intervenant) : Avez-vous déjà eu des rapports sexuels avec un âne ?

    Moi : M'enfin Jacques !!!

    Jacques il a répondu : Oh, mais j'peux le dire ! Monsieur était mon prof à l'école. On se connaît bien lui et moi...

     

    Pourquoi cette soirée a été plus qu'étrange (mais formidable), et pourquoi que j'arrivais pas à dormir et ai terminé aux Urgences (entre 2 poivrots) ?

    Pourquoi en suis-je sortie au bout de 4 heures avec CA :

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    Comment peut-on tomber à plat (et à l'arrêt) sur un quai de Métro ?

    Comment (en tombant à plat ET à l'arrêt) peut-on se faire une fracture de la côte droite, un hématome géant sur toute la cuisse gauche, et également se fouler le pied droit ? Spike elle dit que je suis trop forte...

    En regardant mes radios, j'avoue que c'est très étrange de voir un morceau d'os se promener dans son bide. Ravissant. Vraiment.


    Compote.

    Ignonimie.

    Et tout ce que vous voulez !



    PS : Z'inquiétez pas, je douille fort, mais la chance de pas être trop chochotte. J'ai un traitement, et oui je sais, ça se recolle tout seul au bout de quelques mois.

    Et sivouplaît pas de "bon rétablissement", ya des trucs plus graves dans la vie... Merci !