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  • Aujourd'hui à République...

    J'ai vu des sourires.

    J'ai vu une pancarte : "Cabu, tu bandes encore, je le sens".

    J'ai applaudi.

    J'ai lu dans Slate : "Dimanche, on pourrait tous, anonymes, se donner la main. Ah non, pardon, c’est Charlie, on va éviter le cucul la praline. Alors on marchera tous en se mettant la main dans le slip. Ça aura de la gueule, ils seront contents."

    J'ai vu s'embrasser des gens de toutes les couleurs, de toutes les religions et de tous les pays.

    J'ai vu des Flics encensés.

    J'ai vu la cohésion, la fraternité, l'égalité et des cris de Liberté.

    J'ai vu des gens rire en lisant CA.

    J'ai vu le peuple ne pas plier, ne pas céder à la psychose.

    J'ai vu des enfants rassemblés.

    J'ai vu des larmes, mais je n'ai pas vu de peur dans les regards.

    J'ai vu des gens debout.

     

    Dimanche 11 Janvier 2015.

    Les plus belles photos de cette journée sont ICI.

     

     

    (Je ferme les commentaires, tout est assez dit ailleurs. On causera courses et pots de crème plus tard, là ce serait déplacé).

     

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  • Paolo et les Poulets.

    Bonjour les gens !

    Alors on va faire court : Akemashite omedetō gozaimasu ! 

    En Japonais, ça veut dire : "félicitations pour cette nouvelle année qui commence".

    Voualà, ça c'est fait.

     

    Je crois que je te l'ai déjà dit, mais ya pas mal d'Italiens dans mon entourage, et notamment quelques uns avec lesquels je cours.

    Paolo, c'est çui qui avait fait Prince à la Course des Princesses du Château de Versailles.

    Paolo, il est très gentil, et il a une très grande passion dans la vie : les poulets. A un point que ça en est une addiction, et que je lui ai dit que j'allais en faire un billet sur ce blog...

     

    J'ai commencé à m'en rendre compte, quand il est venu me voir pour me faire part d'un truc qui envoie du bois...

     

    Paolo : Chonia ?

    Moi : Oui Paolo ?

    Lui : Yé acheté oune poulet.

    Moi : Rhooo, ben c'est formidable ça ! Félicitations, je suis super heureuse pour toi !

    Lui : Il est énoooorme ! Il pèse au moins 3 kilous !

    Moi : Incroyable. Ça me remplit de joie d'apprendre un truc pareil, dis donc...

    Lui : Yé l'ai mis dans lé chaudron, et yé pouvais plous touiller. Y avait trop dé poulet dans la marmite.

    Moi : T'as vraiment une vie passionnante... 

    Lui : Après, yé trouvé qu'il était vraiment troup gros pour lé manger moi tout seul.

    Moi : Ben qu'est-ce que tu as fait alors ?

    Lui : Ben yé invité mon coulocataire Giuseppe à vénir lé manger avec moi.

    Moi : Vous m'impressionnez les gars... Vous avez vraiment des soucis...

    Lui : Y'aurais pas du acheter un poulet aussi gros.

    Moi : Moi je juge pas, tant que ça te fait plaisir. Ta vie est passionnante :)

    Lui : Vraiment il était énorme.

    Moi : J'en doute pas, Paolo. J'en doute pas... On sent que ça te fait du bien d'en parler. Faut pas garder des choses comme ça pour toi.

     

     

    Puis, ça a continué avec ça :

     

    Paolo : Chonia, tou sais, yé sous tellement déçou d'avoir fait 44 minutes aux 10km qué yé vais racheter oune poulet pour lé manger et mé détendre !
     
    Moi : T'as vraiment des gros problèmes dans la vie, toi... Je sais que tu as une passion pour les poulets, mais essaye de ne pas prendre la taille géante pour une fois :)
     
    Lui : Oui, sinon il né rentre pas dans la marmite et yé né peux pas lé touiller !
     
    Moi : C'est fascinant...
     
     
     
    Il y a eu une autre fois où Paolo a eu une baisse de régime (si je puis dire) :
     
     
    Il a subitement déclaré "Yé né sais pas cé qu'il m'arrive, mais yé crois qué yé né veux plous manger de poulet... Ils sont troup gros, et yé mets 3 jours à lé terminer".
     
     

    Puis, les nouvelles aventures de Paolo et les poulets (aka ses conneuries sur les gallinacés...).

    Moi : Bon alors... Explique-moi ce qui s'est passé au semi-marathon de Vincennes, étant donné que je n'ai pas trouvé ton score. Tu l'as pas couru ? Je t'ai pas vu...

    Lui : Chi chi, y'étais là...

    Moi : mmm... Hier, quand je t'ai appelé à 15h30 depuis le stand de retrait des dossards, je t'ai dit que ça fermait à 18h, et que c'était un peu à l'autre bout de la ville...

    Lui : Yé sais... Mais yé vénais jouste dé mé mettre à table... Yé souis Italien !!! Et tou m'as dit que yé pouvais prendre lé dossard dimanche matin... Donc yé préféré manger mon gros poulet...

    Moi : Mais pourquoi t'es pas classé dans la course ???

    Lui : Ben... C'est à diré qué... Tou m'as qu'ils né mé donneraient pas lé dossard sans la pièce d'identité dé Nina (ma collègue lui a donné son dossier car elle était blessée). Et y'avait rien pour imprimer chez moi... Alors, dimanche matin yé souis allé au bureau... Et yé sonné, et yé pas trouvé lé gardien... Il devait faire sa ronde... Alors yé souis allé prendre lé départ dé la course, sans dossard...

    Moi : Petit délinquant, va !

    Lui : Et... Tou trouves pas qué c'est long 21km ???

    Moi : Ben, c'est un semi-marathon ! La distance tu la connais, non ? C'est pas comme si tu ne l'avais jamais fait !

    Lui : Au 8ème km, yé sais pas cé qui s'est passé... Y avait le décalage d'heure tou sais... Donc, il était midi en fait... Y'avais FAIM !

    Moi : Et t'as arrêté ???

    Lui : Oui... Y avait trop envie dé manger dou poulet...

    Moi : Donc, si je résumé... Tu t'es levé tôt un dimanche matin, pour aller au bureau, puis jusqu'à l'autre bout de Paris, faire un semi sans dossard, et arrêter au tiers pour aller bouffer un poulet... Je... Non... Rien...

    Lui : Ben quoi ? Yé couru 8km, ça m'a fait ma sortie dou dimanche !

    Moi : Au lieu de te lever tranquillement, pour aller courir 1 heure en bas de chez toi...

    Lui : Et ch'était dur dé sé garer...

    Moi : Sérieux, t'es mon idole... Ne change rien...

     

    "Chooonia ?"
    "Oui Paolo ?'
    "Yé crois qué yé un proubleme avec lé poulets"
    "Ben c'est pas nouveau..."
    "Lé boucher, il sait qué yé viens tout le temps chez lui... Il mé fait payer 30€ pour oune poulet !"
    "J'espère qu'il est fermier au moins... T'as les pommes de terre avec à ce prix là ?"

     

    J'ai fini par lui envoyer ça, et il a déclaré "Yé veux la poulette en bas résille !".

     

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